Cet article date de plus de neuf ans.

Avant la conférence de presse, les Français s'adressent au président

François Hollande tient sa conférence de presse de rentrée ce jeudi. Toute la journée France Info vous propose une série de portraits de Français qui s’adressent directement au président de la République.
Article rédigé par Hélène Lam Trong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Les Français s'adressent au président à l'occasion de sa conférence de rentrée © RF / Hélène Lam Trong)

De Tulle à Paris… Toute la journée France Info vous propose une série de portraits de Français qui s’adressent directement au président de la République. Ils avaient voté pour lui, ou pas. Ils attendaient peu, ou au contraire beaucoup de ce nouveau président. Rencontres sur la route, de la Corrèze à la capitale. Quel regard portent les Français sur François Hollande, de ces terres limousines aux rues bourgeoises du quartier de l'Elysée ? Réponses à écouter sur cette carte avec les reportages d'Hélène Lam Trong.

Cliquez ici si vous êtes sur tablette ou mobile.

► Tulle, Corrèze : Emilie, enseignante

Emilie, enseignante, 57 ans, qui était dans son comité de soutien le supplie : "COMMUNIQUE !! Communique ! Dis les choses aux gens parce que les gens ne comprennent plus, ils sont complètement perdus. Mais c'est ça qu'il faut faire : dire la réalité aux gens même si elle est difficile à entendre. Les gens ne sont pas idiots. Ils sont capables de comprendre que si j'ai 20 euros dans mon porte monnaie, je ne peux pas en dépenser 45."

► Les Cars, Haute-Vienne : Aymeric, chef de PME

Aymeric Broussaud, 39 ans chef d'entreprise (une PME) "Broussaud Textile" bel exemple de made in France" qui marche. "Il n'y a pas que les Allemands qui peuvent réussir. En France on s'est laissés aller à la désindustrialisation pendant trop d'années. Maintenant il faut faire machine arière mais ça demande un minimum d'envie. Un minimum de protectionisme aussi. Les Américains se protègent, il y a plein de pays qui se protègent. Pourquoi pas nous ?"

► Saint-Junien, Haute-Vienne : Eric, ouvrier

Eric Cadet, 43 ans, ouvrier chez COFPA Albany et délégué syndical la CGT (un site menacé de fermeture que François Hollande et Arnaud Montebourg avaient promis de sauver pendant la campagne. Albany est une multinationale américaine en très bonne santé, bénéficiaire et côtée en bourse. Il n'y a plus que 43 employés contre 133 en 2012) : "J'aimerais savoir ce qu'il a fait contre les licenciements boursiers. Pour un président de gauche élu dans le Limousin, ici c'est son terroir.... il n'a pas fait grand-chose pour nous. On a l'impression qu'il donne beaucoup pour les entreprises, pour le patronnat. Mais on a l'impression qu'il a oublié sa base. Il a oublié les ouvriers. Les ouvriers qui ont voté pour lui."

► Châteauroux, Indre : Monique, militante PS retraitée

Monique militante PS retraitée lui dit "de tenir bon et de tout faire pour relancer l'emploi. De tout faire pour permettre la recherche, l'innovation et donner confiance aux entrepreneurs pour relancer l'embauche".

► Orléans, Loiret : Omar, au chômage 

Oumar, 29 ans, jeune chômeur titulaire d'une maitrise d'économie et qui est agent de nettoyage en intérim lui dit : "si vous avez un projet et que vous y croyez, allez vite parce que le temps presse ! Nous on a une retraite à préparer... Il faut cotiser plus mais on va cotiser avec quoi ? On n'arrive même pas à trouver un boulot ! C'est votre boulot de président, assumez-le. Accélérez les choses. On a vraiment besoin que ça bouge."

► Paris, IDF : Andrée, pharmacienne 

Andrée, 50 ans, pharmacienne dans le centre de Paris, à quelques centaines de mètre de l'Elysée, s'inquiète de la fin de certains monopoles pour les professions réglementées, fin du monopole sur les médicaments sans ordonnance en ce qui la concerne. Elle demande : "Pourquoi vouloir casser un réseau qui a fait ses preuves et qui fonctionne ? Pourquoi vouloir ouvrir le réseau de distribution des médicaments aux supermarchés ?"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.