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Après l’élection de son président, quel avenir pour l'UMP ?

En votant samedi, les adhérents UMP ne désigneront pas uniquement le futur président du parti. Ce vote aura également un impact sur le devenir même de l'UMP qui pourrait radicalement changer. Chacun des trois candidats en lice a en tout cas son idée sur la question.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Quel avenir pour l'UMP après l'élection de son président ? © SIPA)

Nicolas Sarkozy : tout changer “du sol au plafond”

Dans sa profession de foi, tout au long des meetings, Nicolas Sarkozy le promet : s'il est élu, l'UMP telle qu'elle existe depuis 2002 n'aura plus que quelques semaines, quelques mois maximum, à vivre. En clair, il changera tout dans le parti à commencer par son nom, dès le mois de janvier. Un nouveau parti qui devrait comporter le mot "rassemblement" qui sera, explique l'ancien président dans une vidéo, "l a grande force politique du XXIe siècle. Horizontale, numérique, moderne ".

Un changement de nom qui doit s'accompagner d'un bouleversement dans l'organisation et le fonctionnement. S'il entend garder le siège du parti - pas question de le revendre alors que l'immobilier n'est pas porteur - tout le reste sera revu "du sol au plafond". Ainsi, le fonctionnement sera décentralisé. Ce seront par exemple les militants qui décideront des investitures disputées. Les militants seront également appelés à construire le futur projet présidentiel. Dernier chambardement annoncé, la disparition des courants qui ont vu le jour en 2012. Finie la Droite populaire, la Droite sociale, la Droite forte, la France moderne et humaniste et les Gaullistes en mouvement.

​Bruno Le Maire : la transparence avant tout

Une disparition de l'UMP, Bruno Le Maire, ne veut pas entendre parler. Pas question, explique-t-il, de faire porter aux militants les errements du passé, à commencer par la guerre des chefs Fillon-Copé en 2012. “L’UMP doit retrouver sa crédidibilité, elle ne doit pas disparaître”, écrit-t-il. Un changement de nom, l'ancien ministre de l'Agriculture n'y est en revanche pas opposé, comme il l'écrit dans sa profession de foi même si, sur France Info, il s’est montré beaucoup plus virulent face à cette proposition : "Je refuse que l'on mette un seul euro dans une étude sur un nom qui pourrait remplacer le nom de l'UMP. Il a été abîmé par les chefs, pas par les militants.

Tout comme Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire entend faire de cette "nouvelle UMP" une formation plus proche de ses militants qui seront consultés régulièrement "sur les grands débats politiques en cours". Des adhérents qui seront également appelés à se prononcer sur les investitures pour les différentes élections. Enfin, Bruno Le Maire entend faire de l'UMP, un parti véritablement transparent histoire, explique-t-il, de tourner la page des “affaires” politiques et financières qui “choquent” les militants. 

Hervé Mariton : pas candidat aux primaires

La transparence, c’est également ce que souhaite Hervé Mariton pour regagner la confiance des militants et celle des Français. Une confiance mise à mal par les affaires qui ont plombé le parti depuis 2012. Comme pour Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton se dit favorable à des investitures décidées par les militants. Enfin, il refuse catégoriquement de changer le nom de l’UMP.

Autre argument développé tout au long de sa campagne, sa non-candidature à la primaire pour 2017. S’il est élu, il sera président du parti à 100% sans autre ambition. Cela lui permettra, détaille-t-il, d’organiser des primaires loyales et impartiales avant de se mettre au service de celui, ou celle, qui l’a emporté.

 

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