Cet article date de plus de douze ans.

Ancien ministre UMP, Jean-Jacques Aillagon apporte son soutien à François Hollande

L'ancien ministre de la culture de la droite, Jean-Jacques Aillagon, annonce dans une tribune publiée par Libération, jeudi 8 mars, qu'il ne soutiendra pas Nicolas Sarkozy mais son adversaire socialiste, François Hollande, à la présidentielle.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Jean-Jacques Aillagon à Sarreguemines, le 20 février 2004. (AFP - Jean-Christophe Verhaegen)

L'ancien ministre de la culture de la droite, Jean-Jacques Aillagon, annonce dans une tribune publiée par Libération, jeudi 8 mars, qu'il ne soutiendra pas Nicolas Sarkozy mais son adversaire socialiste, François Hollande, à la présidentielle.

A 45 jours du premier tour de la présidentielle, l'annonce de l'ancien ministre de la culture et de la communication en 2002, sous la présidence de Jacques Chirac, n'est pas une très bonne nouvelle pour le président candidat Nicolas Sarkozy.

Si l'influence de l'ex-président du Château de Versailles dans l'opinion publique reste limitée, les arguments avancés dans Libération par celui qui a pourtant "pendant plus de deux décennies, partagé le destin politique et électoral" de la droite" pourraient laisser quelques traces.

Flottement du pouvoir

"Le 22 avril, je voterai pour François Hollande", écrit l'ancien ministre qui se dit "convaincu que la France a besoin de profonds changements pour être en mesure de mieux aborder un avenir que la conjoncture et l'évolution du monde rendent plus difficile et incertain".

M. Aillagon estime que le pouvoir sortant a "souvent flotté entre des prises de position contradictoires et des doctrines variables selon les circonstances" et souligne qu'un pays a "besoin qu'on lui propose des objectifs clairs, stables et assumés, sauf à désespérer les citoyens de l'action publique".

Hollande a les qualités requises

Il n'y aura "d'alternance possible que grâce et avec François Hollande" qui "a bien les qualités humaines et politiques requises pour être un bon président de la République", écrit encore M. Aillagon.

"Je sais qu'il saura être un président, à sa place, ni omniprésent, ni évanescent", ajoute-t-il.

Un petit air de revanche
Faut-il voir une revanche dans cette prise de position publique ? En 2011, M. Sarkozy a annoncé à M. Aillagon sa décision de ne pas le reconduire à la présidence du château de Versailles au delà de l'âge de la retraite. Il l'avait nommé à ce poste en 2007.

"Cela n'appelle plus de ma part aucun commentaire et ne saurait justifier aucune acrimonie", précise pourtant Jean-Jacques Aillagon.

"En faisant le choix de ne pas le (Nicolas Sarkozy ndrl) soutenir ou, du moins, de ne pas m'abstenir de prendre position, je sais que je romps avec ce qui fut mon camp", écrit-il, parlant d'un choix fait "par conviction et sincérité".

"Sans regret, j'estime cependant que le seul parti à prendre en la circonstance, c'est celui de ce que je crois être l'intérêt de la France : l'élection de François Hollande", conclut-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.