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Affaires de pédophilie à Lyon : Valls demande au cardinal Barbarin de "prendre ses responsabilités"

Alors que la parole se libère dans le diocèse de Lyon après les révélations autour du père Preynat, ce prêtre mis en examen pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts lyonnais entre 1986 et 1991, ce mardi matin sur RMC, le Premier ministre a fait pression sur le cardinal Barbarin. L’archevêque de Lyon est critiqué pour son inaction.
Article rédigé par Ariane Griessel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le cardinal Barbarin est l'archevêque de Lyon © KONRAD K./SIPA)

"Le seul message que je peux faire passer, sans prendre sa place, sans me substituer à l'Eglise de France, sans prendre la place des juges, car une enquête est aujourd'hui ouverte, c'est de prendre ses responsabilités. C'est à lui (le cardinal Bararin) de prendre ses responsabilités, de parler, et d'agir ", a déclaré Manuel Valls sur RMC.  Cette déclaration du Premier ministre intervient alors qu'une nouvelle plainte a été déposée dans le diocèse de Lyon. Hier soir, le cardinal Barbarin s'est défendu dans un communiqué. Il a invité les catholiques à prier pour les victimes "pour que la vérité soit faite et que la paix revienne."

Pourtant, cette vérité, l'archevêque l'aurait connue depuis six ans, à en croire ce témoin cité par Le Figaro : celui qui se fait appeler Pierre raconte toujours le même scénario. D'abord ce prêtre qui fait office de grand-frère, dans les années 90, cette première agression sexuelle dans un hôtel, Pierre a 16 ans : "J'ai fait comme si rien ne s'était passé" . Nouveau geste déplacé trois ans plus tard. "J'étais tétanisé" raconte le témoin. Puis cette plainte, déposée en 2009, sur les conseils d'un médecin et qui est classée, à cause de la prescription.

Mais c'est à ce moment-là que Pierre affirme avoir rencontré le cardinal Barbarin. Leur dialogue est surréaliste : "Le cardinal m'a dit qu'il était parfaitement au courant que le prêtre avait eu maille à partir avec la justice, pour exhibitionnisme."  Mais aucune suite. Le prêtre mis en cause l'assure : il n'a aucun souvenir de ces gestes, on chercherait à travers lui à atteindre le cardinal. Pour Pierre, qui a aujourd'hui 42 ans, "Barbarin a mis la poussière sous le tapis pendant des années, maintenant, tout lui explose à la figure".

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