Les proches de Jérôme Cahuzac craignent des pensées suicidaires
Certains amis de l'ex-ministre du Budget font part de leur inquiétude, même si d'autres évoquent un homme "libéré" après ses aveux.
Le gouvernement et les membres de sa famille politique n'ont pas de mots assez durs pour condamner celui qui les a trahis. Jérôme Cahuzac, lui, reste silencieux depuis qu'il a avoué, mardi 2 avril, avoir menti à tous sur le compte qu'il détient à l'étranger. Comment l'ancien ministre du Budget et figure du gouvernement vit-il sa disgrâce et le poids de sa culpabilité ?
Mal, on s'en doute. Après sa note de blog incendiaire, Jérôme Cahuzac aurait passé la soirée entouré de ses proches, selon Europe 1. A ceux qui l'appellent, le ministre "demande pardon". Un membre de son entourage confie à la radio qu'il semble "presque libéré".
Son avocat l'avait lâché le 26 mars
Mais certain sont plus inquiets. Dominique Lefebvre, député socialiste et ami de Cahuzac depuis vingt ans, redoute selon France Inter des pensées sucidaires. Bernard Tapie, ministre de la Ville en 1992 et 1993, évoque même le cas de Pierre Bérégovoy, qui s'est donné la mort le 1er mai 1993 : Premier ministre de François Mitterrand, Pierre Bérégovoy avait été limogé de son poste après des soupçons de malversations. Les amis de Jérôme Cahuzac, eux, "prennent soin de ne pas le laisser tout seul", raconte Europe 1.
Les raisons qui l'ont poussé à passer aux aveux sont encore à éclaircir. Si Le Canard enchaîné évoque des progrès dans l'enquête ayant mis l'ex-ministre dos au mur, Le Parisien assure que Cahuzac a pris les devants. Seul, car son avocat, Gilles August, l'a lâché le 26 mars, jour où Cahuzac a pris rendez-vous avec les juges pour avouer. "Il m'a avoué qu'il avait bien un compte en Suisse", explique l'avocat au Parisien, "je ne pouvais plus le défendre". A lui aussi, Jérôme Cahuzac avait toujours assuré être innocent.
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