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Un transfert de fonds de Bernard Tapie intercepté par la justice

La cellule antiblanchiment de Bercy s'est opposée à un virement de 1,8 million d'euros vers Hong Kong. Mais l'homme d'affaires maintient que cette opération est légale.

Article rédigé par franceinfo
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Bernard Tapie, sur le plateau d'i-Télé, le 10 juillet 2013.  (FRED DUFOUR / AFP)

Pour Bernard Tapie, cette nouvelle affaire n'aurait qu'une finalité : l'"'asphyxier et [le] pousser à la liquidation comme il y a quinze ans." Le 23 juillet, la cellule antiblanchiment de Bercy s'est opposée à un virement de l'homme d'affaires, d'un montant de 1,8 million d'euros, vers Hong Kong (Chine), révèle Le Parisien. Les juges d'instruction ont pris cette mesure après la mise en examen de Tapie pour "escroquerie en bande organisée" dans le cadre de l'arbitrage sur Adidas et la mise sous séquestre de ses biens.

Pour réaliser cette opération, l'homme d'affaires a eu recours à un montage complexe, selon Le Parisien. Il a tout d'abord transféré deux millions d'euros qu'il détenait au Danemark vers une de ses sociétés en France. Puis, 1,8 million d'euros devaient être envoyés sur le compte d'une autre filiale à Hong Kong. "Ce transfert de fonds reste modeste au regard des sommes détenues par l'homme d'affaires, mais cette opération montre qu'il tente de cacher une partie de son patrimoine (...). S'il fait ça, c'est qu'il n'est pas forcément serein sur son avenir judiciaire..." estime une source proche de l'enquête, citée par Le Parisien.

L'argent devait payer ses employés, selon Tapie

"Je n'ai jamais cherché à cacher de l'argent à l'administration française", se défend Bernard Tapie. Il reconnaît le transfert, "mais dans le but d'assurer le paiement du personnel" de ses filiales à l'étranger, et notamment les employés de son yacht immatriculé à Singapour. Une opération selon lui parfaitement légale, pour deux raisons : "Premièrement, l'identité du compte qui envoie l'argent et l'identité du compte qui le reçoit doivent être connues du fisc. Deuxièmement, ces comptes doivent appartenir à des sociétés dont mon groupe ou moi-même sommes propriétaires à 100% et dont nous sommes donc les ayants droit directs. Ce qui est le cas", explique Bernard Tapie. Il a prévu de tenir une conférence de presse la troisième semaine d'octobre pour dire sa vérité. 

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