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À Radio France Politique ce soir : de l'UMP au Front de Gauche en passant par le Modem et EELV

Quatre invités dans Radio France Politique, dans l'ordre Nathalie Kosciusko-Morizet (porte-partole de Nicolas Sarkozy), Eva Joly (candidate d'EELV), Marie-Georges Buffet (députée PCF, soutien de Jean-Luc Mélenchon) puis Philippe Douste-Blazy (soutien de François Bayrou).
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Franceinfo (Franceinfo)

 

"Le projet de Nicolas Sarkozy va être proposé cette semaine" (Nathalie Kosciusko-Morizet)

La porte-parole du président-candidat nuance les intentions de votes à trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle. Pour elle "ce sont les Français qui font les élections, pas les sondages" , même si "bien sûr, on préfère que les sondages soient bons" . Elle tacle le Parti socialiste sur ses 60 propositions : "François Hollande a sorti un programme comme pour s'en débarrasser. Finalement, aujourd'hui on ne sait plus très bien ce qu'il propose" , avant d'ajouter que le candidat socialiste "ne fait que de l'antisarkozysme" .

À l'endroit du programme, comme pour se défendre, Nathalie Kosciusko-Morizet annonce que le programme du président en campagne "va être proposé cette semaine"  :

"Nicolas Sarkozy présente ses propositions les unes après les autres, il les développe et puis après il fait un projet dans lequel il les reprend toutes. Il en présente aussi un bouclage financier parce que tout ça, c'est sérieux."

La candidate écologiste est optimiste, elle veut peser dans le débat : "C'est à nous de continuer la campagne et de mettre les questions écologiques au centre du débat, à une place qu'elles n'auraient jamais dû quitter." La candidate estime que les thèmes de campagne comme "la santé, l'écologie, la pollution actuelle" , sont des sujets "qui intéressent les Français" .

Eva Joly met en garde le président actuel qui, selon elle, "ne prend pas en considération les questions écologiques" . Elle qualifie de "petites agitations" , la campagne du président-candidat :

"On a vu Nicolas Sarkozy ridiculiser le risque nucléaire en France en faisant le clown. Il n'entend pas que [Fukushima] est un avertissement."

Pour finir, la candidate évoque "les affaires" autour du financement de la campagne de l'UMP en 2007, avant de commenter : "On est bien loin de la République exemplaire", du candidat Nicolas Sarkozy.

"Le Front de Gauche crée une vraie dynamique à gauche, pour changer la vie" (Marie-Georges Buffet)

L'ancienne Première secrétaire nationale du PCF présente une "vraie démarche unitaire avec un Front qui est ouvert, qui porte des propositions innovantes fortes" , ce qui explique selon elle la réussite dans les sondages du candidat du Front de Gauche. Elle ajoute que Jean-Luc Mélenchon, actuellement crédité de 15% d'intentions de vote, "fait de l'éducation populaire, c'est à dire qu'il donne à voir, il explique. Il prend notre peuple pour ce qu'il est, c'est à dire des femmes et des hommes intelligents" .

Marie-Georges Buffet répond à Laurence Parisot qui accuse le Front de Gauche d'être "l'héritier de la Terreur"  :

"Elle est comique là. Madame Parisot si elle a peur le soir, il faut qu'elle se calme. On ne lui fera pas de mal."

Pour la députée, le Front de Gauche "ne prend pas de voix à François Hollande, nous créons une dynamique qui permet de mobiliser d'autres personnes à gauche" . Pour Marie-Georges Buffet, Jean-Luc Mélenchon "redonne envie à gauche par la force de nos propositions" . Pas question pour le Front de Gauche de négocier avec le PS, quel que soit le score de son candidat, le but "c'est de battre Nicolas Sarkozy, de battre la droite" .

"Les Français ne veulent pas d'un duel Hollande-Sarkozy" (Philippe Douste-Blazy)

L'ancien ministre défend son candidat. Dans cette campagne, "François Bayrou est le seul à parler du problème de la dette" . Alors il pose la question suivante : "Est-ce que la France n'est pas la prochaine victime de la crise de l'euro ?" Il explique que, déjà en 2007, ces questions de dette et de déficit étaient au centre de la campagne du Modem et qu'il faudra "aborder ces questions dès le lendemain du deuxième tour" .

Il veut effacer cette image de Père-la-rigueur qui colle à la peau de François Bayrou. Il tient à rappeler que le Modem a des propositions pour la réindustrialisation de la France. Il donne l'exemple d'Airbus : "Personne ne dit que si Airbus est la première entreprise aéronautique du monde, c'est grâce aux chercheurs européens."

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