2017 : déjà une trentaine de candidats... pas toujours pour gagner
La vie politique est désormais rythmée par l'annonce des candidatures à la présidence de la république pour 2017. À chaque jour (presque) son nouveau candidat. Dernière en date, Rama Yade jeudi.
Il y a ceux qui étaient déjà là en 2012 : Jean-Luc Mélenchon (candidature hors parti), Philippe Poutou (NPA), Nathalie Arthaud (lutte ouvrière), Marine Le Pen (FN) et Jacques Cheminade (Solidarité et Progrès).
Il y a aussi ceux qui ont échoué à rassembler 500 signatures en 2012 : Carl Lang (parti de la France, exclu du FN en 2008), l'homme d'affaire Yves Bontaz, Jacques Borie (Europe Liberté), Stéphane Guyot (Parti du vote blanc), Maxime Verner, premier candidat qualifié de la Primaire.org ou encore François Asselineau (Union populaire républicaine)
Chez les nouveaux déclarés , on peut noter un héritier : Bastien Feudeau pour le MRC de Jean-Pierre Chevènement. L'indépendantiste et ancien président de la Polynésie française Oscar Temaru. Des régionalistes comme le breton Christian Troadec et l'alsacien Paul Mumbach.
Il y les opportunistes : Rafik Smati (Objectif France), Serge Tinland (sans étiquette pour une économie sociale et solidaire) ou encore l'ancien baroudeur de l'émission Pékin Express, Jean-Pierre Mélia (Le Vrai Rassemblement).
Eux sont plus connus, mais ont décidé de faire cavalier seul : Jean Lassalle pour le Modem, Antoine Waechter pour le Mouvement écologiste indépendant et Rama Yade, ancienne UMP-UDI, qui se présente sans parti et sans passer par la primaire de la droite.
Enfin, comme toute présidentielle qui se respecte, il y a les candidats ovnis avec "Super Châtaigne". Une sorte de super héros avec son costume vert, sa cape rouge et casque en forme de châtaigne qui veut lutter contre le monde de la finance et des industriels.
À droite et à gauche, on prépare le coup d'après
À ce lot, il faudra encore ajouter les candidats des primaires de droite et de gauche. Pour l'instant, les candidatures se multiplient aussi à droite avec déjà onze personnes en lice sans compter Nicolas Sarkozy. Tous n'y vont pas pour gagner mais pour tenter d'exister après 2017, comme en décrochant un beau ministère. Après tout, Manuel Valls, qui avait fait 5% à la primaire de la gauche en 2011 a fini à Matignon.
À gauche, on se prépare plutôt à la défaite et on joue le coup d'après : 2022 ou la prise du PS. François Hollande ne se décidera pas avant la fin de l'année et comme la politique a horreur du vide, les ambitions fleurissent : Emmanuel Macron avec son mouvement "En Marche", Arnaud Montebourg, et quelques frondeurs. Dans les médias, il y a de la place pour tout le monde. À défaut de nourrir de vraies ambitions, on peut s'octroyer un quart d'heure de célébrité. La situation politique, et le filtre des 500 parrainages des élus feront leur œuvre.
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