Cet article date de plus de cinq ans.

"Ce devrait être notre pays qui nous aide" : à Cúcuta en Colombie, des Vénézuéliens trouvent refuge dans une église

Publié
Article rédigé par franceinfo - Nathanaël Charbonnier, édité par Thomas Pontillon
Radio France

De nombreux Vénézuéliens continuent de fuir leur pays en direction de la Colombie où l'Église aide les migrants.

L’exode des Vénézuéliens se poursuit en Colombie. Alors que Juan Guaido s'est autoproclamé président par intérim, Nicolas Maduro a rejetté dimanche 27 janvier l'ultimatum des Européens qui réclamaient une nouvelle élection. Si les choses ont peu évolué sur le plan politique, en revanche, la situation continue de se dégrader pour les habitants qui fuient. Ils sont des milliers à prendre la route en direction de Cúcuta, une ville colombienne proche de la frontière, où l'Église vient en aide à des milliers de Vénézuéliens. 

Distribution de repas 

Il est à peine 9 heures et demi et la queue devant le centre de la "divine providence" est impressionnante. À l'extérieure, il y a les portraits du pape François et de mère Teresa. Des bénévoles distribuent des plats à base de riz et de poulet mais aussi des médicaments. "Je voudrais qu’on ait un président qui nous prennent en compte nous le peuple, parce que regardez où nous en sommes", déplore une jeune Vénézuélienne. "On est obligés d’aller à l’étranger alors que ce devrait être notre pays qui nous aide", rajoute-elle. 

Dans le centre, les migrants trouvent du réconfort, de l'aide et certains, comme le père Esteban, parlent de politique : "Moi et l'Église vénézuelienne, unis avec le peuple, on a participé aux manifestations cette semaine, pour dire qu'on respecte la Constitution et pour dire que Maduro n'est pas légitime". Le père Esteban reprend ensuite ses bénédictions alors que les 4 000 migrants partent du centre pour reprendre la route. 

Reportage à Cúcuta en Colombie sur l'exode des Vénézuéliens, par Nathanaël Charbonnier

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.