82% des Américains affirment dans une enquête récente qu'ils ont été "dégoûtés", c'est le mot, par cette campagne présidentielle d'une rare violence. "À titre personnel, j’ai été frappé par cette campagne dure, personnifiée et avec très peu de débats d'idées. On a vu des affaires qui ont été alimentées par les deux camps y compris avec des médias qui n'ont pas hésité à prendre position. Il est vrai que dans les milieux anglo-saxons, c'est une tradition, mais cette fois ça a été vraiment exacerbé", explique Jacques Cardoze en direct de Washington (États-Unis).Des familles éclatées par les débatsLes États-Unis n'avaient pas l'habitude d'une telle violence. "Il y a des familles qui ont été éclatées avec ces débats politiques des derniers 18 mois. On a recommandé à certains de ne pas parler politique au sein du travail. Des amitiés se sont aussi séparées, bref cette fébrilité se ressent beaucoup. Encore plus ce soir à deux jours de l'élection. Un sondeur disait par exemple qu'Hillary Clinton avait certes deux chances sur trois de l'emporter, mais que c'était une avance très fragile", conclut le journaliste.