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La colère d’un sénateur contre l'administration Trump après la polémique "pays de merde"

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brut : cory booker
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Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Après que la secrétaire à la Sécurité intérieure a indiqué ne plus se souvenir des propos de Donald Trump concernant Haïti, le Salvador et plusieurs nations africaines, le sénateur démocrate Cory Booker s’est indigné.

Depuis près d’une semaine, le président américain est au cœur d’une polémique concernant des propos qu’il aurait tenus lors d’une réunion à huit-clos avec plusieurs membres du Congrès. Il aurait qualifié de « pays de merde » le Haïti, le Salvador et plusieurs nations africaines, pays en provenance desquels arrive un certain nombre de migrants sur le territoire américain. Ces propos ont provoqué un tollé international. Le 16 janvier dernier, au Sénat, la secrétaire à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen était auditionnée sur ces propos. 

Mais la jeune femme a indiqué ne plus se souvenir "de mots en particulier". Une réponse qui a provoqué la grosse colère du sénateur démocrate Cory Booker.

Votre silence et votre amnésie, c’est une complicité

Cory Booker 

"Votre silence et votre amnésie, c’est une complicité. Nous avons un problème dans notre pays. Je ne sais pas si 73% de votre temps est consacré aux groupes haineux de suprémacistes blancs, ou est consacré aux gens qui ont peur dans les communautés de ce pays : les sikh américains, les musulmans américains, les noirs américains." lui a-t-il assené.  

Le sénateur confie qu’il a "pleuré de rage" quand il a entendu "ce qu’il s’était passé dans cette réunion" et juge inadmissible la réaction de la secrétaire : "Le fait que vous ne sentiez pas cette souffrance et de rejeter certaines questions de mes collègues quand des dizaines de millions d’Américains souffrent actuellement parce qu’ils sont inquiets à cause de ce qu’il s’est passé à la Maison Blanche, je trouve ça inacceptable !"

Avant de rappeler : "Il y a des menaces dans ce pays, des gens qui conspirent. Je reçois assez de menaces de morts pour connaître la réalité. Et j’ai un président des États-Unis, dont je respecte la fonction, qui parle des origines des pays de mes concitoyens de la façon la plus abjecte qui soit."

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