Etats-Unis : Donald Trump débouté de son action en diffamation contre une femme qui l'accuse de viol

Le 9 mai, l'ancien président américain avait été reconnu coupable d'"agression sexuelle", et non de "viol", par le jury d'un tribunal new yorkais. Les accusations de l'ancienne journaliste E. Jean Carroll sont "vraies sur le fond", selon une ordonnance rendue dans une autre procédure, ouverte pour diffamation.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président américain Donald Trump lors d'une prise de parole à Columbia, en Caroline du Sud (Etats-Unis), le 5 août 2023. (MELISSA SUE GERRITS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Un juge fédéral de New York a rejeté une action en justice de Donald Trump, lundi 7 août. L'ancien président américain s'estimait diffamé par une ancienne chroniqueuse de presse, qui l'accuse depuis des années de l'avoir violée en 1996. Le 9 mai, Donald Trump avait été jugé responsable par le jury d'un tribunal civil de New York de l'"agression sexuelle" – et non du "viol" – de l'auteure E. Jean Carroll il y a plus de 27 ans, à qui il doit verser cinq millions de dollars de dommages-intérêts.

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Cette femme de 79 ans avait déposé deux semaines après le procès une nouvelle plainte en diffamation pour des propos que Donald Trump avait tenus sur CNN – "Elle est tarée" –, au lendemain du verdict. C'est dans le cadre de cette nouvelle démarche de E. Jean Carroll que Donald Trump a apporté des contre-arguments à une histoire, selon lui, "inventée de toutes pièces", réclamant un nouveau procès civil. L'ancienne chroniqueuse du magazine Elle avait notamment affirmé "Oh oui il l'a fait, il l'a fait", après que le jury eut estimé qu'elle avait été victime d'une "agression sexuelle" mais pas d'un "viol".

Des accusations "vraies sur le fond"

Or, selon une ordonnance du juge du tribunal civil fédéral de Manhattan, Lewis Kaplan, les accusations de E. Jean Carroll selon lesquelles Donald Trump l'aurait violée dans une cabine d'essayage du rayon lingerie du grand magasin new-yorkais Bergdorf Goodman, au printemps 1996, sont "vraies sur le fond". Le jury, le 9 mai, avait reconnu que Donald Trump l'avait, ce jour de 1996, pénétré avec un doigt mais pas avec son sexe, un crime qui aurait constitué un viol au regard de la loi à New York.

Mais pour le juge Kaplan, "en fait, ces deux actes constituent bien un 'viol' dans le langage courant, selon la définition de certains dictionnaires, dans le droit pénal fédéral et d'autres Etats" américains et à l'étranger. La nouvelle plainte fin mai de E. Jean Carroll avait été versée dans le cadre de premières poursuites au civil intentées dès novembre 2019, là encore pour diffamation, contre l'ancien président.

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