Dans l'histoire de la politique américaine, il y a une règle tacite : un ex-président ne critique pas publiquement son successeur. Barack Obama avait respecté cet usage jusqu'au vendredi 7 septembre. Devant 1 300 étudiants, il a méthodiquement démoli Donald Trump sur la justice, le racisme et la politique étrangère, appelant même le parti républicain à un sursaut. "Le parti républicain s'est battu contre le communisme et maintenant il fait ami-ami avec l'ancien chef du KGB", clame l'ancien président."Qu'on ne vienne pas me dire que tout va bien"Et il a agi, non pas avec ironie, mais avec consternation, devant les révélations de la tribune du New York Times sur une résistance interne au cœur du gouvernement Trump : "Et qu'on ne vienne pas me dire que tout va bien. Il y a des gens à la Maison-Blanche qui, secrètement, ne suivent pas les ordres du président". Quelques heures plus tard, son successeur ne s'est pas fait prier pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Du jamais vu entre deux présidents.