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Etats-Unis : Donald Trump désavoué par des Républicains, dont George Bush «père»
A trois jours du 1er débat présidentiel avec la candidate démocrate, le candidat républicain Donald Trump reçoit de plein fouet une nouvelle vague de désaveux. Des voix de son propre camp, dont celle de l’ancien président George Bush père, ont pris position contre lui. Au même moment, une dizaine de stars d’Hollywood participaient à un clip appelant à faire barrage au «cauchemar» du milliardaire.
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A l’âge de 92 ans, l’ancien président républicain George Bush senior a débarqué de manière inopinée dans la campagne présidentielle. En présence de plusieurs personnes réunies en privé, il a confié qu’il s’apprêtait à voter pour Hillary Clinton le 8 novembre prochain.
L'aversion du clan Bush au candidat Trump
C’est Kathleen Kennedy Townsend, fille de l’ancien sénateur Robert Kennedy, qui a publié l’information sur sa page Facebook. «Le président m’a dit qu’il allait voter pour Hillary», a-t-elle tout simplement écrit, révélant l’aversion que nourrit l’ex-président républicain pour le candidat milliardaire à la mèche rebelle.
En juin 2016, son fils George W.Bush revenu en grâce dans le camp conservateur après une éclipse de 8 ans avait fait de même. Parti de la Maison Blanche «avec deux guerres sur les bras, une crise financière et une cete de popularité au plus bas», comme le rappelle le New York Times, George Bush junior est revenu sur la scène politique pour soutenir «des sénateurs conservateurs candidats à leur réélection et mis en difficulté par la candidature de Donald Trump.»
Il avait même fait annoncer par son porte-parole qu’il «ne soutenait pas la candidature de Donald Trump et qu’il ne participerait pas à la convention républicaine de Clevland en juillet.»
Outre le clan Bush auquel il faut rajouter le frère, Jeb, écarté par le magnat de l’immobilier de la course à la présidence, d’autres républicains avaient eux aussi pris position contre une présidence Trump, sans se rallier pour autant à son adversaire démocrate.
Donald Trump traité de tous les noms par l'ancienne équipe de George Bush Junior
L’ancien secrétaire d’Etat Colin Powell dont des courriers privés piratés ont révélé qu’il le considérait comme «une honte nationale» et «un paria international». L’ancien secrétaire à la Défense, Robert Gates, qui le jugeait «irrécupérable» et «obstiné dans l’ignorance», dans un entretien au Wall Street Journal le 16 septembre.
Ou encore l’ancien conseiller néoconservateur, Paul Wolfowitz, artisan de l’invasion de l’Irak. Tenant de la stratégie du «chaos constructif au Proche-Orient», ce proche de George W.Bush a confié en août à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qu’il serait peut-être «obligé» de voter Clinton pour faire barrage à Trump.
Cette deuxième vague de désaveux intervient après celle d’une cinquantaine de républicains ayant exercé des fonctions importantes dans l’appareil américain de sécurité nationale. Des personnes telles que Michael Hayden, ancien directeur de la CIA, John Negroponte, ex-directeur du renseignement national, ont signé cet été une lettre dans laquelle ils annoncent qu’ils ne voteront pas pour le candidat investi.
Soulignant son manque de compétence et l’instabilité de son caractère, ils l’avaient déclaré non qualifié pour le poste de président et de commandant en chef des armées. «Monsieur Trump n’a ni la personnalité, ni les valeurs, ni l’expérience pour devenir président», avaient-ils écrit estimant que son élection serait un affaiblissement des Etats-Unis dans le monde.
Des stars hollywodiennes contre le «cauchemar» Donald Trump
Cette fronde interne s’est accompagnée ces jours-ci d’une autre campagne non politique mais non moins spectaculaire. Une dizaine d’acteurs hollywodiens ont enregistré un clip pour inciter les électeurs se rendre aux urnes pour barrer la route au candidat Trump.
Dans cette vidéo déjà vue par plus de 4 millions et demi d’internautes, Scarlett Johanson, Robert Downey Jr, Mark Ruffalo, Julianne Moore et d'autres s’interrogent sur l’opportunité «de confier des armes nucléaires à quelqu’un dont le geste le plus célèbre est de virer les gens.»
Sans jamais nommer Donald Trump, ils exhortent les électeurs à participer le 8 novembre à une des décisions les «plus importante(s) de l’histoire» du pays. «Nous pouvons en finir avec ce cauchemar avant qu’il ne commence», préviennent-ils, à une cinquantaine de jours du scrutin.
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