Une Française et son chauffeur enlevés au Yémen

Très peu de détails sont disponibles pour l'instant. Mais le ministère des Affaires étrangères a confirmé l'enlèvement d'une Française et de son chauffeur au Yémen, devant un ministère. Mais, dans un communiqué, le Quai d'Orsay indique : "Tous nos services sont mobilisés pour localiser et obtenir la libération rapide de notre compatriote." Et le ministère invite, au passage, les Français à "quitter au plus vite le pays". 

En début d'après-midi, François Hollande a précisé l'identité de l'otage. "C’est une jeune fille de 30 ans qui travaille pour la Banque mondiale et qui dans le cadre de ses activités a été enlevée" a indiqué le chef de l'Etat.  "Nous ferons tout pour qu'elle puisse retrouver la liberté" a précisé François Hollande. 

Ambassades fermées

Le Yémen est en proie à une situation chaotique. Le 13 février dernier, la France a d'ailleurs fermé son ambassade à Sanaa, la capitale et elle a demandé à ses ressortissants de quitter le pays le plus rapidement possible. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou encore l'Egypte avaient précédemment fait de même. Le Yémen s'est enfoncé dans une rébellion à grande échelle, avec les chiites Houthis qui ont pris le contrôle de Sanaa en septembre dernier. La situation s'est aggravée ces dernières semaines. Ils ont encerclé la résidence du président yéménite qu'ils ont maintenu en résidence surveillée. Samedi dernier il a réussi à s'échapper pour se réfugier dans l'ancienne capitale du pays.

Deux otages tués

Pendant ce temps-là, des négociations ont lieu sous l'égide de l'ONU. L'objet des discussions est de modifier la Constitution pour transformer le Yémen en une fédération, ce que refusent les rebelles Houthis. La situation sécuritaire sur place à l'image de cette extrême tension. Des attentats ont lieu régulièrement et en décembre dernier, deux otages, un Américain et un Sud-africain ont été tués lors d'une opération de secours qui a échoué.