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Un homme noir abattu par la police près de Ferguson

Dix jours après la mort de Michael Brown, tué par la police, un homme noir a été abattu mardi par des officiers à quelques kilomètres de Ferguson, dans la ville de Saint-Louis. Dans la soirée, plusieurs personnes se sont réunies pacifiquement sur le lieu de ce deuxième homicide.
Article rédigé par franceinfo
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  (A Ferguson, des manifestations et des émeutes ont lieu depuis la mort de Michael Brown il y a dix jours © REUTERS / Joshua Lott)

Un homme armé d'un couteau a été abattu mardi par la police de Saint-Louis, dans le Missouri, aux Etats-Unis. L'homicide intervient alors que Ferguson, banlieue de Saint-Louis, est secouée depuis dix jours par des émeutes déclenchées à la suite de la mort de Michael Brown, un adolescent de 18 ans lui aussi abattu par la police.

Le chef de la police de Saint-Louis, Sam Dotson, a annoncé sur son compte Twitter que les officiers avaient tiré sur ce jeune homme de 23 ans car ils "craignaient pour leur popre sécurité". En effet, selon lui, "le suspect semblait agité [et] était armé d'un couteau". Il a crié "tuez-moi" en s'approchant des policiers, qui lui ont fait plusieurs sommations avant d'ouvrir le feu. "Le suspect est décédé", conclut Sam Dotson.

Eviter un second Ferguson

Le site USA Today rapporte que la victime avait volé des boissons énergisantes et des pâtisseries dans l'épicerie devant laquelle il a été abattu. Si cet homicide ne semble pas avoir de lien avec celui de Michael Brown, quelques personnes se sont rassemblées autour de la scène du crime, reprenant un des slogans des manifestations de Ferguson : "Les mains en l'air, ne tirez pas ! ".

"Ils ne sont pas obligés de tirer. Il n’y a que les bêtes que l’on abatte ainsi"

Au fil des heures, la foule grossit dans ce quartier défavorisé. Septiques face à la version des policiers, les manifestants posent les mêmes interrogations qu’à Ferguson. "Ils ont des tasers, des bâtons, ils ne sont pas obligés de tirer. Il n’y a que les bêtes que l’on abatte ainsi" , s’insurge un habitant. A ces côtés, une femme refuse de parler de racisme. "Ce n’est pas une question de blanc ou de noir, mais d’incompétence des policiers. Je trouve qu’ils font trop usage de la force. Les policiers devraient être mieux entrainés."

 

Un homme noir abattu par la police près de Ferguson. Sur place, Frédéric Carbonne pour France Info

Deux conseillers municipaux de Saint-Louis se sont rendus sur place, demandant aux personnes rassemblées de rester calmes. "La violence est la dernière chose dont nous avons besoin dans notre quartier, a déclaré l'un d'eux. Nous allons savoir ce qu'il s'est passé. Vous avez du monde avec vous ici [à Saint-Louis]. Vous n'êtes pas seuls comme à Ferguson ".

Les émeutes de Ferguson, qui ont eu une grande résonnance sur les réseaux sociaux, ont fait de cette ville le symbole des tensions raciales non résolues dans la société américaine.

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