Turquie : l'inflation bondit à 48,7% en janvier, son plus haut niveau depuis 2002
La politique économique de Recep Tayyip Erdoğan est vivement critiquée par les économistes et l'opposition.
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![La mosquée Sainte-Sophie à Istanbul (Turquie), le 21 décembre 2021. (MAXPPP)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/fni4B2fHWr_9vaEkSjDCC3x7sP8/0x138:4298x2553/432x243/2022/02/03/phpxlCLTo.jpg)
L'inflation ne semble plus vouloir s'arrêter. La hausse des prix à la consommation en Turquie a atteint 48,69% sur un an en janvier, un chiffre au plus haut depuis avril 2002, dû à l'effondrement de la livre turque en 2021, selon les chiffres officiels publiés jeudi 3 février. En décembre, la hausse des prix à la consommation avait atteint 36,08% en glissement annuel.
L'inflation est devenue un sujet brûlant en Turquie, à moins de dix-huit mois de l'élection présidentielle. L'opposition et certains économistes turcs et étrangers accusent l'Office national des statistiques (Tüik) de sous-estimer de plus de moitié son ampleur. Le président Recep Tayyip Erdoğan, à qui l'on reproche d'avoir encouragé la hausse des prix en poussant la Banque centrale turque à abaisser presque systématiquement ses taux d'intérêt ces derniers mois, a promis en janvier de "ramener l'inflation à un chiffre le plus vite possible".
A rebours des théories économiques classiques, le président turc estime que les taux d'intérêt élevés favorisent l'inflation. Pour justifier sa politique de "taux bas", il a avancé à plusieurs reprises les préceptes de l'islam, qui interdit l'usure. Les Turcs vont devoir "porter le fardeau" de l'inflation encore "quelque temps", a prévenu lundi le chef de l'Etat, affirmant toutefois qu'"avec l'aide de Dieu, nous sommes entrés dans une période où chaque mois sera meilleur que le précédent".
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