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Tunisie : "égalité" ou Essebsi en tête ?

L’un des favoris de la présidentielle tunisienne, Béji Caïd Essebsi, annonce ce dimanche soir qu’il est en tête des votes. Son principal rival estime au contraire qu'ils sont au coude à coude. Les résultats définitifs sont attendus sous 48h.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le chef du parti Nidaa Tounès, Béji Caïd  Essebsi, 87 ans, serait arrivé en tête de la présidentielle tunisienne dimanche, selon son parti © Maxppp)

Les bureaux de votes ont à peine fermé, et déjà, un candidat se dit en tête. Ce dimanche, les Tunisiens étaient appelés à élire pour la première fois de leur histoire, leur président. Vers 18h30, l’un des favoris, le camp de Beïj Caïd Essebsi déclare avoir de l’avance sur les autres. Nidaa Tounès, son parti anti-islamiste a remporté les législatives du 26 octobre. Son principal adversaire : le président sortant Moncef Marzouki. Les résultats définitifs devraient être publiés sous 48h. Le taux de participation a atteint selon l'ISIE les 64,6% des inscrits, chiffre "honorable" pour son président Chafik Sarsar.  

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"Béji Caïd Essebsi, selon les premières estimations, est le premier de la course et avec un écart important", a-t-il déclaré à la presse, jugeant que son candidat était "pas très loin des 50% ". Un deuxième devrait donc être nécessaire et devrait avoir lieu fin décembre. Le clan du candidat de 87 ans annonce ces résultats alors qu'il était théoriquement interdit de le faire. Selon la télévision d'Etat, qui évoque des sondages de sortie d'urnes Essebsi aurait recueilli 47,8%-42,7% des voix selon les sondages, loin devant Marzouki (26,9%-32,6%).

Marzouki se dit "à égalité"

L'équipe de campagne du principal rival d'Essebsi, le président sortant Marzouki, estime au contraire que les deux candidats sont au coude à coude. "Dans le pire des cas nous sommes à égalité, et dans le meilleur nous avons 2 à 4% d'avance ", a déclaré le directeur de campagne de Moncef Marzouki, Adnène Mancer, "nous entrons dans le deuxième tour avec des grandes chances ", a-t-il ajouté.

Le porte-parole craint des "fraudes". "Nos observateurs ne doivent quitter les urnes qu'après la fin de l'opération de dépouillement parce que nous nous attendons, si les urnes sont laissées (sans supervision) pour quelque raison que ce soit, à ce qu'une opération de vraie fraude commence ", indique-t-il

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