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Syrie : accord USA-Russie sur un "cessez-le-feu" d'ici une semaine

Les Etats-Unis et la Russie sont tombés d'accord dans la nuit de jeudi à vendredi sur une "cessation des hostilités" en Syrie dans un délai d'une semaine. Il s'agit de relancer le processus de paix et de stopper l'exode de civils.
Article rédigé par Cyril Sauvageot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Sergueï Lavrov et John Kerry  ont donné une conférence de presse © maxPPP)

"Nous sommes d'accord pour instaurer un cessez-le-feu dans tout le pays qui serait en vigueur d'ici une semaine " a annoncé John Kerry,  le chef de la diplomatie américaine John Kerry à l'issue de la réunion du Groupe international de soutien à la Syrie.  Mais il est resté prudent : "Les résultats seront mesurés par ce qui se passera sur le terrain (...) pas sur les mots qui sont sur un bout de papier ce soir."   Son homologue russe Sergueï Lavrov a jugé que c'était au gouvernement et à l'opposition syrienne "de prendre les mesures nécessaires (...) Nous devrons probablement user de notre influence sur les parties".

"Nous sommes d'accord pour instaurer un cessez-le-feu dans tout le pays qui serait en vigueur d'ici une semaine" a annoncé John Kerry

Une semaine pour faire cesser les hostilités entre l’armée de Bachar al-Assad et les rebelles. C’est donc l’engagement pris hier soir à Munich : une sorte de trêve humanitaire pour acheminer de l’aide aux habitants d’Alep, la grande ville du nord de la Syrie, où la population est prise au piège depuis le lancement il y a dix jours d’une vaste offensive du régime de Damas soutenu par l’aviation russe. Cette cessation des hostilités n’est que partielle : elle ne concerne pas la lutte contre Daech et contre le Front Al-Nosra, affilié à Al Qaida. Washington espère que Moscou concentrera enfin ses bombardements contre les groupes islamistes. Les signataires de l’accord de Munich ont également réaffirmé leur volonté d’aboutir à une transition politique en Syrie. Les négociations de paix sont au point mort. John Kerry le secrétaire d’état américain souhaitent qu’elles reprennent "le plus vite possible". Mais les positions des uns et des autres restent difficilement conciliables. Pas question pour la Russie de lâcher Bachar al-Assad. Pour Moscou, son départ ne doit pas être un préalable.

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