Attaque à Manchester : le point de vue des experts

Après l'attentat survenu à Manchester, lundi 22 mai, Mathieu Guidère, spécialiste des mouvements terroristes islamistes, estimait que l'absence de revendication, jusqu'à mardi en début d'après-midi, impliquait "soit que l'opération n'est pas terminée puisqu'on le sait par d'autres cas, que parfois, un attentat entraîne un autre. (...) Soit que l'État islamique, ou l'organisation qui est dernière attend d'avoir tous les éléments pour faire une revendication sérieuse avec un testament, avec de l'allégeance. Mais le délai est tout à fait normal pour l'instant".

Le précédent de Marseille

De son côté, Audrey Goutard, spécialiste police-justice de France 2, estime que "ce qui est vrai, c'est que pour commettre un tel attentat, il faut des repérages, une logistique et il faut effectivement se préparer et fabriquer des explosifs. Donc les services antiterroristes anglais travaillent évidemment sur l'hypothèse d'un réseau. Néanmoins, on l'a vu en France en avril dernier à Marseille : deux hommes avaient été interpellés, ils avaient agi seuls dans leur coin, préparé des explosifs très sophistiqués et sans aucun commanditaire, sans que l'État islamique ne soit dans la manœuvre."