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Ce que l'on sait de l'attentat à l'explosif dans le métro de Londres

L'explosion s'est produite à l'heure de pointe dans une rame du métro londonien, blessant au moins 29 passagers. Un homme de 18 ans a été arrêté. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4 min
Les services d'urgence ont été appelés à la station Parsons Green, à Londres, le 15 septembre 2017, pour un incident dans une rame de métro. (DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP)

C'est la cinquième attaque en six mois au Royaume-Uni. Un attentat à l'explosif a eu lieu, vendredi 15 septembre, dans le métro de Londres, à la station Parsons Green. L'explosion, rapidement qualifiée comme un acte terroriste par les autorités britanniques, a fait au moins 29 blessés. Franceinfo fait le point.

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Que s'est-il passé ?

Les faits se sont déroulés aux alentours de 8h20 heure française (7h20 à Londres), une heure très fréquentée dans les transports, à la station Parsons Green, située dans un quartier aisé du sud-ouest de Londres. Plusieurs témoins, cités par les médias britanniques, disent avoir vu et entendu une explosion dans la rame. Celle-ci a été immobilisée et le quartier bouclé par la police. Les passagers ont été évacués par les secours. Les blessés ont souffert de brûlures, ainsi que de contusions dues à la bousculade, mais aucun n'est dans un état grave, selon les services de santé.

"Il y a eu un énorme bang", a raconté à l'AFP Charlie Craven, un Britannique qui se rendait au métro pour aller travailler au moment de l'attentat. "On prend le métro tous les matins. (...) On n'aurait jamais pensé que ça arriverait ici." Sur Twitter, un témoin, Peter Crowley, dit avoir vu "une boule de feu". Il a posté des photos montrant son front brûlé. "C'était la panique, beaucoup de gens criaient, hurlaient, a-t-il décrit. J'ai vu deux femmes se faire soigner par des ambulanciers."

"Il y a eu un éclair dans tout le wagon", a raconté Lauren Wear, une passagère, au Guardian (en anglais). "J'ai vu des personnes avec des brûlures au visage. Quand je suis sortie de la station de métro, chacun cherchait à savoir si les autres allaient bien. Les urgences sont arrivées très vite. J'ai été très choquée. Je suis toujours secouée." 

Rachel Green, une jeune femme travaillant dans un café près de la station Parsons Green, a vu des "dizaines de personnes sortir du métro, en pleurs", rapporte de son côté la BBC (en anglais). "Nous avons vu des femmes sans leurs chaussures, sans leurs sacs", a-t-elle constaté, évoquant des personnes "sous le choc".

Quelle est l'origine de l'explosion ? 

Selon le chef des services antiterroristes britanniques, Mark Rowley, un "engin explosif artisanal improvisé" est à l'origine de l'attentat. L'explosion aurait pu être plus meurtrière, selon plusieurs médias britanniques qui affirment que le retardateur de la bombe n'a pas fonctionné.

Des images, diffusées sur Twitter et YouTube, montrent ce qui pourrait être l'origine de l'attentat. On y voit un seau blanc en train de brûler dans un sac en plastique de supermarché et dont sortent des fils électriques, à l'intérieur d'une rame de métro, à proximité des portes automatiques.

Qui sont les suspects ? 

Samedi, la police britannique a annoncé avoir procédé à "une arrestation importante" en lien avec l'attentat. Agé de 18 ans, le suspect a été interpellé à Douvres, une ville portuaire située dans le sud de l'Angleterre. "Bien que nous soyons satisfaits des progrès accomplis, l'enquête se poursuit et le niveau de menace est maintenu à critique", a annoncé Neil Basu, un responsable de l'antiterrorisme au sein de la police. Plus tôt dans la journée, les autorités britanniques annonçaient être à la recherche de plusieurs suspects. 

L'attentat a-t-il été revendiqué ? 

Oui. Quelques heures après les faits, l'attentat a été revendiqué par le groupe terroriste Etat islamique via l'agence Amaq, son canal de propagande sur les réseaux sociaux. 

Quelles sont les réactions ?

Tenue informée de l'évolution de la situation, la Première ministre, Theresa May, a adressé "ses pensées" aux blessés et aux services d'urgence qui "réagissent courageusement à cet incident terroriste".

La cheffe du gouvernement britannique a par la suite dénoncé un attentat "lâche". "L'engin explosif était destiné à faire d'énormes dégâts", a-t-elle précisé dans un message télévisé. 

Peu après l'attentat, le maire de Londres, Sadiq Khan, a condamné les "individus ignobles qui tentent d'utiliser le terrorisme pour nous toucher et détruire notre mode de vie". "Mais nous ne nous laisserons jamais ni intimider ni battre par le terrorisme", a-t-il martelé.

Le président américain, Donald Trump, a affirmé vendredi qu'il allait appeler la Première ministre britannique. Sur Twitter, il a une nouvelle fois appelé à une réponse "plus dure" face aux attaques terroristes. 

Le président américain avait provoqué la colère de Theresa May plus tôt vendredi, en affirmant que les auteurs de l'attentat étaient connus de la police. "Je pense qu'il n'est d'aucune aide pour quelqu'un de spéculer sur une enquête en cours", avait alors réagi la Première ministre britannique.

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