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Les ados candidats au jihad en Syrie conduits à Paris

Leur garde à vue avait commencé à Toulouse. Ils doivent s'expliquer devant les enquêteurs sur leur périple de trois semaines qui les a menés à la frontière syrienne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'avocate des deux adolescents toulousains candidats au jihad en Syrie, Agnès Dufétel-Cordier, quitte le commissariat où ils étaient entendus, à Toulouse, le 30 janvier 2014. (ERIC CABANIS / AFP)

Les gardes à vue des deux ados toulousains candidats au jihad doivent se poursuivre à Paris, jeudi 30 janvier. Depuis mercredi matin, ils étaient entendus à Toulouse par les enquêteurs de l'antenne locale de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Les gardes à vue des deux mineurs ne peuvent pas excéder 48 heures, sauf circonstances exceptionnelles en ce qui concerne l'aîné, parce qu'il a plus de 16 ans.

Une source proche du dossier insiste toutefois auprès de l'AFP : il ne s'agit pas d'un transfèrement en vue d'une présentation au parquet terroriste, en charge des investigations pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme. Pour le moment, aucune décision n'a été prise quant à d'éventuelles poursuites contre les deux jeunes de 15 et 16 ans.

"L'avenir judiciaire est incertain"

L'avocate du plus jeune adolescent, Agnès Dufétel-Cordier, rapporte qu'"on n'est pas encore fixés sur les intentions du parquet". "L'avenir judiciaire est incertain", insiste-t-elle, mais l'honnêteté avec laquelle son client s'exprimerait "plaide en sa faveur". Son client est "calme" et a "à cœur de collaborer avec les enquêteurs", a-t-elle dit.

Les policiers de la DCRI cherchent à élucider le processus d'autoradicalisation et les soutiens dont les deux jeunes pourraient avoir bénéficié. Ils cherchent notamment à savoir qui les adolescents ont rencontré en Turquie ou en Syrie et s'ils ont eu affaire sur place à des facilitateurs, ces individus venus de France et chargés d'accueillir les nombreux candidats au jihad en Syrie. Pour l'heure, rien ne semble indiquer qu'ils aient été recrutés en France par une filière. Ils seraient plutôt partis par leurs propres moyens. Internet et les réseaux sociaux paraissent avoir grandement contribué à la formation de leur projet.

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