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La Ligue arabe veut renvoyer ses observateurs en Syrie

Une mission conjointe avec l'ONU pourrait être menée. La question sera soumise au Conseil de sécurité dans les jours à venir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des observateurs de la Ligue arabe dans un hôpital de Sour, dans la province de Deraa, en Syrie, le 5 janvier 2012. (SANA / AFP)

Malgré son premier échec, la mission de la Ligue arabe en Syrie pourrait être reconduite. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a annoncé mercredi 8 février que le chef de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, lui avait fait part la veille de son intention de renvoyer des observateurs. 

"Il a suggéré une mission conjointe en Syrie, avec un émissaire spécial commun", a indiqué Ban Ki-moon, précisant que cette question serait soumise au Conseil de sécurité dans les jours à venir.

Homs de nouveau pilonné

"La brutalité effarante dont nous sommes témoins à Homs, avec des armes lourdes tirant sur des quartiers résidentiels, laisse à penser malheureusement que la situation va encore s'aggraver", a observé le secrétaire général de l'ONU qui estime que le président syrien Bachar Al-Assad "doit être tenu pour responsable".

Pour le cinquième jour consécutif, l'armée a pilonné aux roquettes et obus de mortier la ville de Homs, haut lieu de contestation au régime du président. Au moins 29 civils ont été tués, selon des miltitants de l'opposition cités par Reuters. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme évoque de son côté une dizaine de morts.

La veille, les bombardements ont fait au moins 50 morts. Les télécommunications et l'électricité sont été coupées, les infrastructures détruites et la nourriture se fait de plus en plus rare, témoignent des militants de l'opposition.

Blocage diplomatique

Mais le pouvoir, qui se refuse à reconnaître le mouvement de contestation lancé en mars 2011, affirme que ses forces pourchassaient à Homs des "groupes terroristes". Il les accuse d'être à l'origine des violences contre les civils. 

Ce regain répressif survient dans un contexte de blocage diplomatique après les vetos russe et chinois, le week-end dernier, à un projet de résolution au Conseil de sécurité condamnant la répression de la révolte et prévoyant une transition politique.

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