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Résolution Syrie : Russie et Etats-Unis ont trouvé un accord

Le Conseil de sécurité de l'ONU pourrait adopter dès ce vendredi soir un projet de résolution encadrant la destruction de l'arsenal chimique syrien. Un texte qui a fait l'objet d'un accord entre les Washington et Moscou et qui est présenté par les Américains comme "historique". S'il est adopté, ce serait une première depuis le début du conflit syrien.
Article rédigé par Lucas Roxo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
  (Reuters)

Ils sont finalement parvenus à trouver un accord. C'est Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, qui l'a annoncé ce jeudi soir, tard. "Nous avons trouvé un accord avec les Etats-Unis sur un projet de résolution ", a-t-il déclaré à la presse. Un accord qui semblait possible depuis mardi, depuis que Moscou avait accepté la "mention" de l'éventualité de sanctions. Et mercredi, les positions s'étaient encore rapprochées. 

► ► ► Syrie : le Conseil de sécurité se rapproche d'un accord

Ce jeudi soir, la confirmation américaine est arrivée rapidement, par le biais d'un tweet de Samantha Power, l'ambassadrice américaine à l'ONU. 

(Un accord a été trouvé avec la Russie sur le projet de résolution d'obliger légalement la Syrie à abandonner les armes chimiques qu'ils ont utilisées sur leurs propres citoyens.)

Une nouvelle norme contre l'utilisation d'armes chimiques

Le projet de résolution tel qu'il est présenté sur le site de Reuters, encadre la destruction des armes chimiques syriennes. Il prévoit aussi la possibilité pour le Conseil de sécurité de prononcer, lors d'une réunion ultérieure, des sanctions à l'encontre du régime Assad si le plan de désarmement chimique n'est pas respecté. Le chapitre 7 de la charte des Nations unies - qui rend ces sanctions automatiques en cas de non respect des engagements pris - est bien mentionné comme Moscou l'avait accepté mardi. Ce projet n'évoque pas précisément de traduction en justice des responsables du massacre du 21 août comme le demandait la France. Ainsi la Cour pénale internationale n'est pas mentionnée.

En affirmant que "la résolution du Conseil de sécurité établit que l'utilisation faite par la Syrie des armes chimiques est une menace pour la paix internationale et la sécurité et crée une nouvelle norme contre l'utilisation d'armes chimiques", Samantha Power va un peu vite. La responsabilité de Damas n'est pas clairement établie par ce tecte.

"Historique et sans précédent"

"Nous procédons aux derniers ajustements sur le texte " a précisé  John Kerry. Ce texte, encadrant le désarmement chimique syrien, pourrait être présenté au Conseil de sécurité dès ce vendredi soir.  Il serait le premier texte sur la Syrie adopté par le Conseil de sécurité depuis le début du conflit en mars 2011.

"Nous espérons que ce processus, avec l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) et l'ONU et sa résolution, peut désormais avancer et permettre le démantèlement et la destruction des armes chimiques " syriennes, a ajouté John Kerry. 

"C'est historique et sans précédent " a déclaré un responsable du département d'Etat américain. "La Russie  a accepté de soutenir une résolution forte, contraignante et exécutoire ".

"On peut dire que la question a été traitée et
réglée"
a réagi Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères.

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