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Regain de tension entre Israël et Palestiniens

Plus d'une cinquantaine de roquettes ont été tirées sur le territoire israélien ce mercredi, après la mort de trois combattants du groupe radical palestinien Djihad islamique mardi. Les responsables israéliens, et en premier lieu le Premier ministre Benjamin Netanyahu, promettent de "continuer à frapper ceux qui veulent nous faire du mal". Ce regain de tension est le plus vif depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre les deux parties, en novembre 2012.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Reuters)

Benjamin Netanyahu menace : après le tir d'une cinquantaine de roquettes sur Israël par le groupe radical palestinien Jihad islamique,  le Premier ministre israélien a promis mercredi de "continuer à frapper ceux qui veulent nous
faire du mal
".

"Plus grande attaque contre Israël " depuis 2012

A travers ses tirs, le groupe palestinien protestait contre la mort de trois de ses combattants dans un raid israélien. La réponse de son voisin ne s'est pas faite attendre : le lieutenant-colonel Peter Lerner a indiqué que des chars israéliens postés à
la frontière de cette enclave ont ouvert le feu sur "deux sites terroriste s"
dans le nord et le sud de l'enclave palestinienne. Aucun blessé ni victime n'a été recensée pour le moment.

D'après l'armée israélienne, il s'agit de "la plus grande attaque contre Israël depuis l'opération
Pilier de défense
", menée du 14 au 21 novembre 2012, dans le territoire palestinien
gouverné par le mouvement islamiste Hamas. Une opération aérienne a également été envisagée mais a été gênée par des pluies violentes. 

Le Hamas accuse Israël d'être responsable des tensions

"Le Jihad islamique ne souhaitait pas une escalade, mais Israël a commis de
nombreuses violations de la trêve, au point de renier son engagement de cesser
sa politique d'assassinats
", a déclaré de son côté un porte-parole du mouvement palestinien,
Daoud Chihab. Une référence à la reprise des liquidations depuis le début de
l'année.

Le gouvernement du Hamas a par ailleurs rejeté mercredi sur Israël la
responsabilité des tensions : "Nous faisons porter à l'occupant la
responsabilité de l'escalade et mettons en garde contre les conséquences
", a
indiqué dans un communiqué Ihab al-Ghussein, porte-parole du gouvernement du
Hamas, affirmant "le droit du peuple palestinien à se défendre ".

Vers une réoccupation de Gaza ?

Ce regain de tensions pourrait avoir de lourdes conséquences sur l'avenir de l'enclave palestinienne : le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a en effet prôné mercredi  "la réoccupation entière de la bande de
Gaza
", évacuée unilatéralement par Israël en 2005 et tombée aux mains du Hamas
en juin 2007.

"Après une attaque comme celle là, il n'y a pas d'autre alternative qu'une
réoccupation complète de la bande de Gaza en entier
", a déclaré à la télévision celui qui est le chef d'un parti ultranationaliste.

Mercredi soir, selon plusieurs témoins, l'armée de l'air israélienne a bombardé plusieurs sites appartenant aux Brigades Al-Qods, la branche militaire du Jihad islamique. Confirmation dans la soirée, via le compte Twitter de Tsahal.

("En réponse aux 41 roquettes tirées de Gaza vers Israël aujourd'hui, l'armée de l'air israélienne a visé 29 sites terroristes à Gaza ")

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