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Qui est la Française enlevée au Yémen ?

Isabelle Prime, une Française de 30 ans a été enlevée ce mardi au Yémen. Elle travaillait depuis deux ans dans ce pays en proie à une instabilité grandissante.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le Palais républicain de Sanaa, la capitale où ont été enlevés Isabelle et son chauffeur © Reuters-)

Isabelle Prime, 30 ans, est "volontaire et sensible aux questions humanitaires ", selon ses proches. Elle a été enlevée ce mardi à Sanaa, la capitale du Yémen, interceptée avec son chauffeur dans son véhicule. Originaire de Loire-Atlantique, elle est au Yémen depuis deux ans et travaille pour une société de conseil qui collabore avec la Banque mondiale. Elle devait quitter le pays "dans quelques jours ", selon son patron d'Ayala Consulting, basée dans la banlieue de Miami et en Equateur

Avant la Loire-Atlantique, Isabelle a passé plusieurs années à Angers, dans le Maine-et-Loire. Elle est diplômée d’une école de commerce à Reims et de Sciences-po à Paris. Après ses études, elle a travaillé dans le développement durable et des entreprises de télécommunication, la dernière en Jordanie. Tout cela sans jamais oublier ses racines.

Le portrait d'Isabelle Prime, par Isabelle Labeyrie, écoutez notamment sa nourrice revenir sur sa personnalité

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Selon son père, Isabelle est une fille prudente qui était en constante relation avec les services de sécurité locaux. En avril dernier, elle a été interrogée par le Courrier de l’Ouest, elle  a raconté brièvement sa vie au Yémen : "En tant que chef de mission, j'étais chargée de trouver le logement. Du fait de la situation sécuritaire, nous avons dû nous regrouper dans une seule maison et sommes malheureusement obligés d'avoir des gardes armés. Le Yémen n'est pas un pays en guerre mais il y a un risque d'attaque constant ".

Selon son employeur, la jeune femme, très investie dans son travail, ne prenait pas de précaution particulière à Sanaa. Prudente, elle avait tout de même prévu de suivre les recommandations des autorités françaises et devait rentrer en France dans les prochains jours. François Hollande a demandé que la libération de la jeune femme "intervienne dans les meilleurs délais ".

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