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Yémen : une attaque contre un hospice des sœurs de Mère Teresa fait 16 morts

Quatre religieuses étrangères figurent parmi les victimes. Al-Qaïda a nié samedi tout lien avec cette attaque, condamnée par le pape. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Devant l'hospice tenu par des sœurs de Mère Teresa à Aden, au Yémen, victime d'une attaque qui a fait 16 morts, le 4 mars 2016.  (REUTERS)

Des hommes armés ont semé la terreur, vendredi 4 mars, dans un hospice tenu par des sœurs de Mère Teresa à Aden, dans le sud du Yémen en guerre. Au moins 16 personnes, dont quatre religieuses étrangères, ont été tuées. Il s'agit de deux Rwandaises, d'une Kenyane et d'une Indienne, d'après l'agence Fides, organe d'informations des oeuvres pontificales missionnaires, qui a précisé que leur mère supérieure a réussi à se cacher et a eu la vie sauve.

Quatre hommes armés ont ouvert le feu dans cet hospice du quartier de Cheikh Othman, tuant un gardien avant de lier les mains d'employés et de les abattre. Selon Fides, qui cite le vicaire apostolique de l'Arabie méridionale Monseigneur Paul Hinder, un prêtre indien hébergé dans l'établissement depuis le saccage et l'incendie de son église est porté disparu.

La tuerie a duré une heure

"Nous n'avons jamais vu un crime d'un tel niveau de brutalité", a indiqué une source de sécurité citée par l'agence officielle sabanews.net. Selon elle, la tuerie a duré une heure et les assaillants ont exécuté les victimes séparément à différents endroits du bâtiment. 

Cette attaque n'a pas été immédiatement revendiquée mais un responsable interrogé par l'AFP a accusé le groupe jihadiste Etat islamique (EI) d'en être responsable.

Al-Qaïda nie "tout lien avec l'attaque"

De son côté, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), bien implanté dans le sud du Yémen, a publié un communiqué adressé aux résidents de la deuxième ville du pays pour nier "tout lien avec l'attaque contre l'hospice""Ce n'est pas notre façon de combattre", a indiqué l'organisation extrémiste sunnite. 

Le pape François a dénoncé une attaque "diabolique". "Il assure les familles et tous ceux qui ont été frappés par cet acte de violence insensé de ses prières et de sa proximité spirituelle", a indiqué le secrétaire d'Etat du Vatican Pietro Parolin.

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