Guerre entre le Hamas et Israël : l'aide humanitaire "est une goutte d'eau dans un océan comparé aux besoins des civils", tempère la porte-parole du CICR

Pour Fatima Sator, l'important est que "cette aide soit régulière" et "continue". Pour le moment, seuls 20 camions ont pu rentrer dans la bande de Gaza.
Article rédigé par franceinfo
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Une file de camions rentre dans la bande de Gaza pour délivrer de l'aide humanitaire aux habitants du territoire palestinien, le 21 octobre 2023. (ASHRAF AMRA / ANADOLU)

Vingt camions chargés d'aide humanitaire ont pu rentrer dans la bande de Gaza, samedi 21 octobre, une première depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas. "C'est une goutte d'eau dans un océan comparé aux besoins des civils", tempère sur franceinfo, ce samedi, Fatima Sator, porte-parole du CICR (Comité International de la Croix Rouge) à Genève.

La bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, vit sous un siège total décrété par Israël deux jours après l'attaque sanglante sur son sol, le samedi 7 octobre. Pour Fatima Sator, l'important désormais c'est "que cette aide soit régulière" et "continue".

Franceinfo : Selon vous, 20 camions est-ce suffisant ?

Fatima Sator : C'est une goutte d'eau dans un océan comparé aux besoins des civils. Il faut un certain nombre de camions mais il faut aussi que cette aide soit régulière. Aujourd'hui, il y en a une première et c'est une bonne nouvelle mais on demande à ce que cette aide soit continue et qu'il y ait une solution sur le long terme.

De quoi ont besoin les Gazaouis essentiellement ?

Ils ont besoin de presque tout : d'eau potable, de médicaments, d'équipement médical, etc. Les hôpitaux atteignent leurs limites. On demande aussi à ce que du personnel médical avec de l'expérience, comme des chirurgiens, puisse entrer pour soulager la souffrance des civils. Par exemple, au CICR, nous avons une équipe de chirurgiens de guerre qui est mobilisée dans la région et qui est prête à entrer. On est à l'intérieur de Gaza, on a des bureaux sur place. On a plus de 100 collègues à l'intérieur de Gaza et on a mobilisé 60 tonnes d'aide. À travers nos partenaires du Croissant rouge palestinien, nous avons encore la possibilité de distribuer de l'aide dans le nord. Le droit international humanitaire est clair : même les guerres ont des règles. Nous sommes en dialogue avec les parties en conflit pour leur rappeler leurs obligations.

Le problème de l'approvisionnement en carburant est-il aussi un problème majeur ?

Il faut trouver une solution pour le carburant. Les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner sans ça, les usines de traitement d'eau non plus. Il faut donc trouver une solution et elle est politique. On espère que l'humanité va passer avant la politique. Les civils doivent recevoir l'aide dont ils ont besoin.

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