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Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 4 décembre

L'armée israélienne resserre l'étau sur le sud de la bande de Gaza, où des dizaines de chars sont entrés dans le cadre de son offensive contre le Hamas palestinien.
Article rédigé par franceinfo
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Une vue sur des bâtiments à Rafah, dans la bande de Gaza, après des bombardements israéliens, le 4 décembre 2023. (ABED RAHIM KHATIB / ANADOLU / AFP)

La guerre dure depuis cinquante-neuf jours. L'armée israélienne a resserré l'étau sur le sud de la bande de Gaza, où des dizaines de chars sont entrés lundi 4 décembre dans le cadre de son offensive contre le Hamas palestinien, rendant la situation plus périlleuse encore pour une population prise au piège des bombardements. Engagée depuis le 27 octobre dans une campagne terrestre dans le nord du territoire palestinien assiégé, l'armée israélienne a élargi ses opérations au sol à l'ensemble de la bande de Gaza. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.

L'armée israélienne intensifie son offensive dans le sud de Gaza

Des dizaines de chars israéliens sont entrés dans le sud de la bande de Gaza, où des centaines de milliers de personnes avaient trouvé refuge ces dernières semaines après avoir fui les combats et bombardements ayant dévasté le nord du territoire, ont affirmé des témoins. L'armée israélienne a dit lundi agir "avec force" autour de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, soumise à d'intenses bombardements. Le sud de l'axe routier Salah ad-Din, la principale autoroute de l'enclave, "constitue un champ de bataille et il est extrêmement dangereux de s'en approcher", a expliqué Tsahal.

Les télécommunications interrompues à Gaza

La compagnie palestinienne des télécommunications Paltel a annoncé lundi soir que "tous les services de télécommunications de la bande de Gaza" étaient à l'arrêt, en raison "d'une coupure des principaux réseaux de fibre du côté israélien". Les télécommunications ont déjà été coupées à deux reprises dans la bande de Gaza, la première fois le 27 octobre lorsque l'armée israélienne avait lancé ses opérations au sol dans le nord du territoire palestinien. La seconde, le 16 novembre, par manque de carburant pour alimenter les générateurs de la compagnie.

Cinq Palestiniens tués en Cisjordanie

Deux Palestiniens ont été tués dans un raid israélien à Qalqiliya, dans le nord de la Cisjordanie occupé, un troisième à Qalandiya, et deux autres près d'Hébron, dans le sud, selon l'Autorité palestinienne. Depuis le 7 octobre, plus de 250 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens en Cisjordanie, d'après la même source.

De son côté, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 15 899 personnes, à 70% des femmes et enfants et adolescents, ont été tuées depuis le début des bombardements israéliens sur la bande de Gaza le 7 octobre. En Israël, l'attaque menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza a fait 1 200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.

Les Etats-Unis demandent à Israël de laisser plus de carburant entrer dans Gaza

Les Etats-Unis ont appelé leur allié israélien à laisser davantage de carburant entrer dans la bande de Gaza après la fin de la trêve vendredi entre Israël et le mouvement palestinien Hamas. "Nous avons eu des conversations très franches avec eux (...) et on a vu du carburant rentrer vendredi", a déclaré à la presse le porte-parole du département d'Etat américain, Matthew Miller. "Nous avons fait savoir de manière claire que nous voulons voir [les niveaux de livraison de carburant] remonter, pas seulement jusqu'aux niveaux de carburant entrés durant la pause, mais plus haut encore", a-t-il ajouté.

Israéliens et Palestiniens s'accusent mutuellement de "génocide" à l'ONU

Les représentantes israélienne et palestinienne se sont mutuellement accusées de "génocide" au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, à Genève (Suisse), à la veille du 75e anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. "Les attaques [commises par] le Hamas le 7 octobre étaient motivées par une idéologie génocidaire", a déclaré Yeela Cytrin, conseillère juridique de la mission israélienne à Genève devant les diplomates réunis au siège européen de l'ONU. La représentante palestinienne Dima Asfour a estimé que "la catastrophe d'origine humaine" résultant des bombardements massifs et de l'offensive terrestre de l'armée israélienne dans la bande de Gaza constituait "un cas d'école de génocide".

L'OMS conteste un ordre de l'armée israélienne à Gaza

Le patron de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a contesté lundi un ordre de l'armée israélienne de vider dans les 24 heures un entrepôt d'aide médicale dans le sud de la bande de Gaza. "Nous demandons à Israël de retirer cet ordre et de prendre toutes les mesures possibles pour protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les hôpitaux et les installations humanitaires", a expliqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X.

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