Cet article date de plus de six ans.

Gaza : les raisons de la colère

Publié
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
Gaza : les raisons de la colère
Gaza : les raisons de la colère Gaza : les raisons de la colère (france 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
France 2

Troisième vendredi consécutif d'affontements à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, qui ont fait au moins un mort côté palestinien. Les manifestants gazaouis veulent faire valoir ce qu'ils appellent leur "droit au retour". Une notion qui nous renvoie quelques décennies en arrière.

Malgré ses 88 printemps, elle a tenu à nous attendre en bas de chez elle, à Gaza. Aïcha Z. habite Gaza depuis 70 ans. De ses années de jeunesse, elle n'a gardé qu'un souvenir précieusement rangé dans son armoire : "Ce sont les clés de ma maison. J'en suis partie à 18 ans, elle est juste de l'autre côté de la frontière, mais je n'ai jamais pu y retourner." Selon l'ONU, Aïcha Z. fait partie de ceux qu'on appelle les réfugiés palestiniens, des familles arabes chassées au moment de la création d'Israël.

Gaza, parmi les plus pauvres du Moyen-Orient

Plus de 750 000 personnes se réfugièrent dans les zones limitrophes, dont une majorité en Jordanie et près de 200 000 à Gaza. Malgré les résolutions de l'ONU, Israël ne les a jamais autorisés à revenir dans leur maison. 70 ans plus tard, Aïcha Z. et sa famille vivent toujours de l'aide humanitaire fournie par les Nations Unies. "On en a marre de Gaza. Jusqu'à quand devra-t-on réclamer le droit de rentrer chez nous ? questionne un petit-fils d'Aïcha. Un jour doit venir où nous exercerons ce droit."

Comme beaucoup de Palestiniens, cela fait trois semaines qu'ils vont manifester à la frontière entre Gaza et Israël. À Gaza, deux habitants sur trois sont considérés comme des réfugiés. Un territoire grand comme trois fois Paris parmi les plus pauvres du Moyen-Orient et les plus densément peuplés au monde. Deux millions d'habitants perpétuellement au bord de l'embrasement.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.