Guerre entre le Hamas et Israël : la France condamne "avec fermeté" la destruction d'un hôpital à Gaza, dont Israël dément être à l'origine

Article rédigé par Camille Adaoust, Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des corps de victimes rassemblés après l'explosion dans un l'hôpital al-Ahli dans le centre de Gaza, le 17 octobre 2023. (DAWOOD NEMER / AFP)
Alors que les circonstances de l'explosion sont toujours floues, la tragédie a déclenché une vague de condamnations.

Ce qu'il faut savoir

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La confusion règne autour de l'explosion meurtrière qui a détruit un hôpital à Gaza. Le drame, dont la responsabilité est attribuée à Israël par le Hamas, mardi 17 octobre, a fait au moins 200 morts, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. Dans un communiqué, le Hamas fait état de "200 à 300 martyrs", tués dans un bombardement ayant touché l'enceinte de l'hôpital al-Ahli, situé dans le centre-ville. L'armée israélienne dément toute frappe et accuse l'organisation palestinienne Jihad islamique. "Ce sont les terroristes barbares à Gaza qui ont frappé l'hôpital, pas l'armée israélienne", a affirmé sur X le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou. Quelle qu'en soit l'origine, la France a condamné "avec fermeté" cette frappe. "Rien ne peut justifier de prendre des civils pour cibles", a souligné Emmanuel Macron. 

Joe Biden reporte son voyage prévu en Jordanie. Ce raid intervient à la veille de la visite dans la zone du président américain Joe Biden, qui a d'ores et déjà annoncé "reporter" son voyage prévu en Jordanie. Les autorités jordaniennes ont fait savoir qu'elles annulaient un sommet tripartite avec le locataire de la Maison blanche, le président égyptien et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Amman. Joe Biden doit rencontrer le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.  

Une vague de condamnations après la frappe sur l'hôpital. Alors que les circonstances de cette frappe sont toujours floues, elle a déclenché une vague de colère dans le monde arabe. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à "l'arrêt de cette violence sans précédent à Gaza". Le Qatar a dénoncé un "massacre", tout comme la Jordanie, où des dizaines de manifestants ont tenté de pénétrer dans l'enceinte de l'ambassade d'Israël à Amman. Des manifestants en colère se sont également rassemblés devant l'ambassade de France à Tunis. Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété un deuil de trois jours dans les Territoires palestiniens. 

Au moins 3 000 morts dans la bande de Gaza. Un bilan actualisé, diffusé mardi par le ministère de la Santé du Hamas, a fait état d'environ 3 000 morts dans des frappes israéliennes sur la bande de Gaza, en représailles à l'attaque sanglante du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre. Ces frappes ont également fait "plus de 12 500 blessés", d'après le ministère. Un chiffre qui devrait augmenter avec la frappe sur l'hôpital.

Nouvelle polémique pour La France insoumise. "Vous vous excluez du champ républicain", a lancé Elisabeth Borne aux élus insoumis lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée. Plus tôt dans la journée, sur Sud Radio, la députée Danièle Obono avait qualifié le Hamas de "groupe politique islamiste" qui "résiste à une occupation", sans utiliser le qualificatif de "terroriste".

Le bilan des victimes françaises s'élève à 21 morts. Le Quai d'Orsay a annoncé que deux autres ressortissants français étaient morts, "ce qui porte à 21 le bilan des victimes françaises des attaques terroristes menées par le Hamas contre Israël". "Onze compatriotes sont toujours portés disparus", ajoute le Quai d'Orsey dans un communiqué

Emmanuel Macron évoque le cas de Mia Schem. Depuis Tirana (Albanie), où il est en déplacement mardi, Emmanuel Macron a évoqué des "discussions intenses", qui "avancent" selon lui, pour obtenir la libération des otages entre les mains du Hamas. Il est aussi revenu sur la vidéo montrant la Franco-Israélienne Mia Schem : "Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour obtenir sa libération."