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En Irak, Al Qaïda a pris le contrôle de la ville de Fallouja

Cette ville n'est qu'à 60 km de Bagdad.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un combattant d'Al-Qaïda monte la garde près d'un véhicule de la police incendié, à Fallouja (Irak), le 1er janvier 2014. (AP / SIPA )

L'Irak ne parvient pas à retrouver le chemin de la paix. Al-Qaïda a pris le contrôle total de la ville de Fallouja, à seulement 60 km de la capitale, Bagdad, selon un responsable de la sécurité irakien.

"Fallouja est sous le contrôle de l'EIIL" (Etat islamique en Irak et au Levant, filiale d'al-Qaïda en Irak), a indiqué ce haut responsable de la sécurité de la province d'Al-Anbar (ouest). Il a cependant précisé que "les secteurs autour de Fallouja étaient aux mains de la police locale". Au moins 32 civils et 71 combattants d'Al-Qaïda ont été tués vendredi dans les affrontements opposant Al-Qaïda à des tribus locales et aux forces de sécurité.

Au départ, le démantèlement d'un camp

Les combattants de l'EIIL contrôlent depuis jeudi plusieurs secteurs de Ramadi (100 km à l'ouest de Bagdad) et Fallouja, ville qu'ils ont déclaré "Etat islamique". Ces deux villes, avaient été des bastions de l'insurrection ayant suivi l'invasion américaine de l'Irak.

Les combats ont débuté lundi à Ramadi, après le démantèlement d'un camp de protestataires anti-gouvernementaux présenté par le gouvernement comme un "repaire d'Al-Qaïda". Les violences se sont ensuite propagées à la ville proche de Fallouja.

 Guerre interconfessionnelle

Ces événements illustrent les tensions entre chiites et sunnites (deux branches de l'islam). Après la guerre d'Irak conduite par les Américains, en 2003, une guerre interconfessionnelle a opposé les irakiens entre eux. Elle n'a jamais vraiment pris fin.

Aujourd'hui, le pouvoir est détenu par le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite. Il est accusé par une partie de la population de marginaliser les sunnites. Al-Qaïda est une organisation extrémiste sunnite et la province d'Al-Anbar est devenue depuis plus d'un an un haut lieu de la contestation contre le Premier ministre Maliki.

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