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Affaire Jamal Khashoggi : Paris prendra des sanctions si les faits sont "corroborés" par le renseignement français

Le journaliste, opposant au prince héritier d'Arabie saoudite et exilé aux Etats-Unis, a été tué dans le consulat saoudien d'Istanbul.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un manifestant porte une pancarte en hommage au journaliste Jamal Khashoggi, le 5 octobre 2018. (OSMAN ORSAL / REUTERS)

La France prendra "des sanctions adéquates" si la responsabilité des autorités saoudiennes dans la mort du journaliste Jamal Khashoggi est avérée et est corroborée par les services de renseignement français, a déclaré mercredi 24 octobre le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux.

"Tant que que cela ne sera pas parfaitement établi et tant que ces faits ne seront pas corroborés par nos services de renseignement, nous retiendrons nos décisions", a-t-il déclaré à l'issue du Conseil des ministres. En revanche, "dans l'hypothèse où la responsabilité de l'Arabie saoudite est avérée, alors nous en tirerons les conséquences et nous prendrons des sanctions".

"On ne vend pas des armes comme on vend des baguettes"

Par ailleurs, la France a exclu toute "décision hâtive" sur l'avenir de son partenariat stratégique avec l'Arabie saoudite tant que les faits ne seront pas clairement établis, selon une source à l'Elysée. En visite au salon Euronaval, Emmanuel Macron avait refusé de répondre, mardi, aux questions sur un éventuel arrêt des ventes d'armes de la France à l'Arabie saoudite. Un arrêt demandé par l'Allemagne à tous les Européens tant que Riyad n'aura pas fait toute la lumière sur le meurtre de Jamal Khashoggi.

A l'Assemblée nationale, la ministre des Armées Florence Parly a défendu mercredi les ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite : "Non, on ne vend pas des armes comme on vend des baguettes de pain, a-t-elle assuré. Toute vente d’armes est interdite, sauf autorisation expresse. Et cette autorisation expresse (...) est le fruit d’un examen extrêmement rigoureux."

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