Finlande : face à la menace russe, le pays entre enfin dans l'Otan
C'est une région sauvage, mais d'une importance stratégique. Nous sommes le long de la frontière entre la Finlande et la Russie. À l'emplacement des arbres de la forêt qui ont été récemment coupés, sera érigée la future clôture qui séparera les deux pays. Une position qui pourra être protégée par l'Otan. Au nord-est de l'Europe, cette nouvelle frontière entre la Russie et l’Otan s'étend sur 1 340 km. Pour la Finlande, adhérer à l’Otan, c'est s’assurer le soutien des États-Unis et de tous les autres états membres, en cas d'attaque. Le dernier obstacle à l'adhésion des Finlandais a été levé jeudi 30 mars, après l'accord du parlement turc. La Turquie était le dernier pays à ne pas avoir encore donné son feu vert, dix mois après la demande de la Finlande.
280 000 hommes disponibles
Un changement majeur pour la Finlande, qui s'était toujours distinguée par sa neutralité dans les conflits. Mais c'était avant la guerre en Ukraine et la menace russe. Les trois quarts des finlandais étaient favorables à cette adhésion. Une très bonne nouvelle également pour Sanna Marin, la première Ministre finlandaise en campagne, à trois jours des élections législatives pour lesquelles elle brigue un nouveau mandat. "Cette adhésion, c'est le résultat d'un énorme effort national. Je suis très fière de nous", a-t-elle déclaré. Dès la semaine prochaine, les soldats rejoindront officiellement les forces de l’Otan. Avec ses réservistes, l’armée finlandaise compte 280 000 militaires prêts à combattre pour la défense de leur pays.
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