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Le président français est arrivé mercredi au Qatar où il s'est entretenu avec l'émir cheikh Hamad Ben Khalifa Al Thani

Il a été accueilli par le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qui l'a conduit à la résidence privée de l'épouse de l'émir, cheikha Moza al-Misnid, où s'est déroulé l'entretien avec le souverain qatariote.Arrivée la veille à Ryad, Nicolas Sarkozy avait eu trois heures d'entretiens mardi soir avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite.
Article rédigé par France2.fr
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Nicolas Sarkozy arrivant mardi après-midi à Ryad pour une visite privée. (F2)

Il a été accueilli par le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères qui l'a conduit à la résidence privée de l'épouse de l'émir, cheikha Moza al-Misnid, où s'est déroulé l'entretien avec le souverain qatariote.

Arrivée la veille à Ryad, Nicolas Sarkozy avait eu trois heures d'entretiens mardi soir avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite.

Pour cette visite privée, le président français était reçu par le roi Abdallah dans son ranch. Au cours de la rencontre, l'essentiel en tête-à-tête, les deux chefs d'Etats ont abordé toutes les questions régionales. S'agissant du Proche-Orient, "tous les deux sont tombés d'accord sur la nécessité de relancer le plus vite possible le processus de paix par des initiatives précises", a indiqué une source proche de l'Elysée.

Le président français a notamment informé le monarque saoudien de ses contacts et rencontres de la semaine dernière avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président syrien Bachar al-Assad et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. "Le roi a salué la volonté française de relancer ce processus", dit-on encore de source française.

Dans une interview accordée au quotidien saoudien Al-Riyad, Nicolas Sarkozy a déclaré qu'une relance rapide du processus de paix au Proche-Orient était une "priorité absolue". "Il y a urgence, car le blocage actuel fait le jeu des extrémistes et éloigne chaque jour un peu plus les chances de la paix", a-t-il dit, réaffirmant que la relance des négociations entre Israël et les Palestiniens ne serait possible qu'avec des "gestes forts", en particulier sur la colonisation israélienne en Cisjordanie.

Le président français s'est félicité d'autre part du rapprochement amorcé entre l'Arabie saoudite et la Syrie, "qui est selon lui essentiel pour la stabilité de la région." S'agissant de l'Iran et de son programme nucléaire, les dirigeants français et saoudien "ont manifesté leur préoccupation face à la situation actuelle".

Resserrer les liens
Dans l'entourage du président français, on ajoute que les deux chefs d'Etat souhaitent renforcer la coopération économique et approfondir le dialogue politique entre les deux pays.

Ce séjour, le troisième de Nicolas Sarkozy en Arabie saoudite depuis son élection, est présenté côté français comme une "visite d'amitié à caractère semi-privé" chez un acteur "incontournable" de la scène proche-orientale. Aucun ministre ni chef d'entreprise n'accompagnait le président français.

Le premier déplacement de Nicolas Sarkozy, en janvier 2008, fort court, avait laissé le roi Abdallah, octogénaire, et son entourage quelque peu sur leur faim. Celui que le roi Abdallah a surnommé "cheval fougeux" avait dû enchaîner entretiens et discours avant de repartir à bride abattue pour le Qatar.

Cette fois-ci, Riyad qui suit avec intérêt l'énergie déployée par le locataire de l'Elysée sur la scène internationale, est à l'unison de l'Elysée pour "renforcer les liens" et "élargir le spectre des relations".

Carla Bruni, en mission
L'épouse du président français, effectue une visite à Doha à l'invitation de l'épouse de l'émir du Qatar, cheikha Moza al-Misnid, présidente de la Fondation du Qatar spécialisée dans l'éducation et la culture. La première dame de France tente de promouvoir l'ouverture de divisions annexes de grandes écoles et d'universités françaises dans ce petit émirat francophile, selon son entourage.

Elle a remis à cheikha Moza "un document, dans le cadre d'une démarche informelle, qui souligne la disponibilité de quelques grandes écoles à venir s'installer dans la Cité de l'éducation", a indiqué à l'AFP une source proche de l'Elysée.

Le couple présidentiel français est reparti en fin d'après-midi pour Paris, où il espère arriver à temps pour assister au match France-Irlande, qualificatif pour la coupe du monde de football.

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