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LA VIDEO. E-déchets: à recycler !

Nos maisons renferment des trésors de technologie qui finissent souvent dans nos poubelles ou dans des décharges à ciel ouvert. Le monde croule désormais sous les déchets d’équipement électriques et électroniques, les D3E ou e-déchets. En 2018, nous devrions en produire 50 millions de tonnes.
Article rédigé par Falila Gbadamassi
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min

Tout objet, muni d’un cordon électrique ou d’une batterie en devient un dès l’instant où vous décidez qu’il ne vous est plus utile. Plus de la moitié des 41,8 millions de tonnes de déchets produits en 2014 provenait de l’électroménager. Ils contenaient, entre autres, du fer, du cuivre, de l’or, pour une valeur estimée à 48 milliards d’euros. 

Mais les e-déchets contiennent aussi beaucoup de substances toxiques, comme le mercure, le plomb ou le cadmium. Nocifs pour l’environnement et notre santé. Quand on parle d’e-déchets, le défi se résume donc en un mot: recyclage.



Pour l’Asie, la question est aujourd’hui cruciale. Le continent est à la fois le plus gros consommateur de produits électriques et électroniques et le plus grand producteur d’e-déchets.

En 2014, l’Asie en a généré 16 millions de tonnes. La Chine à elle seule, 2e producteur mondial d’e-déchets, a vu sa production augmenter de 107% en 15 ans. Cependant, un Asiatique produit cinq fois moins d’e-déchets qu’un Européen qui détient le record mondial en la matière.



Mais l’Europe ne parvient pas non plus à recycler correctement les produits électroniques mis au rebut. Seuls 35% des 9,5 millions de tonnes d’e-déchets produits en 2012 ont pu être recyclés dans les règles de l’art.

D’après l’ONG américaine BAN, près de 40% des e-déchets confiés aux entreprises de recyclage aux Etats-Unis sont exportés en grande partie vers l’Asie. La Convention de Bâle, entrée en vigueur en 1992 et que Washington n’a pas ratifié, vise justement à contrôler les mouvements de ces déchets dangereux.

Malheureusement, son existence ne décourage pas un commerce lucratif qui menace des vies humaines. Au Ghana, au Nigeria et en Chine, destinations de choix pour les rebuts électroniques en provenance d’Amérique ou d’Europe, on recycle à mains nues et dans des conditions défiant les règles de sécurité les plus élémentaires! A Guiyu, le sang des enfants est désormais fortement contaminé par le plomb.

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