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La Russie et la Chine rejettent toute intervention armée en Syrie

Les diplomates des deux pays ont réagi à la déclaration de François Hollande en faveur de l'utilisation de la force sous mandat de l'ONU. En dépit du massacre de Houla, Moscou et Pékin persistent à soutenir le régime de Damas.
Article rédigé par Grégory Samarut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Le massacre sanglant de Houla n'a pas fait
infléchir la ligne des deux pays disposant du droit de véto. La Russie se dit "catégoriquement opposée à toute
intervention extérieure dans le conflit syrien
", selon le vice-ministre russe
des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. De son côté la porte-parole du
ministère chinois des Affaires étrangères, Liu Weimin, a rappelé que "la
Chine ne soutient aucun changement forcé de régime
". Moscou juge en
revanche opportun de discuter d'un "mécanisme supplémentaire de contrôle
sur la mise en oeuvre du plan Annan
".

La Russie et la Chine ont seulement signé la déclaration non contraignante adoptée après le carnage de Houla – 108 victimes
dont 49 enfants. Elle critique l'emploi d'armes lourdes par l'armée syrienne et
appelle à mettre fin à la violence. Ce qui constitue, pour Guennadi Gatilov,

"un
signal fort aux parties syriennes et une réaction suffisante
".

Ces déclarations font suite à celles de
François Hollande sur France 2 mardi soir, qui n'exclut pas d'intervention
armée, "dans le respect du droit international ".

Même si elles ont voté le cessez-le-feu, Moscou
et Pékin ont déjà mis en échec deux projets de résolution du Conseil de
sécurité, et les Russes ont continué de livrer des armes
à leur allié syrien.
Les discussions entre François
Hollande et Vladimir Poutine – qui sera reçu par son homologue vendredi soir à
Paris, promettent d'être âpres. Hollande dit envisager une solution "qui
ne serait pas militaire
", et passerait par le renforcement des sanctions.

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