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La police macédonienne repousse des migrants au poste-frontière d'Idomeni

La police macédonienne a procédé dimanche matin à des tirs de gaz lacrymogène pour repousser plusieurs centaines de migrants massés en territoire grec le long de la barrière érigée au poste-frontière d'Idomeni. Plus de 10.000 migrants et réfugiés vivent depuis le mois de février dans des camps de toile en Grèce, ne pouvant poursuivre leur chemin depuis le verrouillage de la "route des Balkans".
Article rédigé par franceinfo
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  (La police a tiré des gaz lacrymogènes lorsqu'en fin matinée des migrants ont tenté de forcer le grillage alors que depuis plus d'un mois plus de 11.000 d'entre eux réclament l'ouverture de la frontière © REUTERS/Stoyan Nenov)

Jonas Agensen, porte-parole de Médecins Sans Frontières à Idomeni, décrit à France Info "des gens qui courent partout " pour échapper aux gaz lacrymogènes, affirmant voir "plusieurs blessés ", ainsi que des migrants ayant "perdu connaissance ." Selon Médecins sans frontières, au moins 260 migrants ont été blessés.

"Les réfugiés essayent d'ouvrir la frontière, la police tire des gaz lacrymogènes pour empêcher les gens de traverser, c'est violent. Les gens courent parce que la fumée les fait pleurer. Il y a des petits enfants qui en ont eu dans les yeux, tout le monde court ", témoigne au téléphone le porte-parole de MSF, alors que les cris des migrants sont audibles derrière lui.

"Il y a une ou deux ambulances. Un jeune garçon est emmené en ce moment dans notre centre médical, il est porté par cinq personnes ", ajoute Jonas Agensen.

"Ce n'est pas la première fois, mais c'était il y a plusieurs semaines. Là, il y a plus de gens, beaucoup de monde, il y a 15.000 personnes à Idoméni en ce moment, beaucoup d'enfants et de familles. Beaucoup de gens essayent de traverser, d'ouvrir la frontière. Les réfugiés sont frustrés, n'ont pas vraiment d'informations, ils sont vraiment fatigués " explique-t-il.

 

Jonas Agensen est porte-parole de Médecins Sans Frontières à Idomeni. Nous l'avons joint au milieu des affrontements. Il répond à Benjamin Illy.
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