La destitution de Dilma Rousseff entre les mains des députés
Une semaine cruciale s’ouvre au Brésil, qui s’enfonce dans la crise politique. Les 65 députés de la commission spéciale doivent approuver ou non à la majorité simple un rapport non-contraignant préconisant la poursuite du processus de destitution lancé en décembre dernier.
Le vote des députés, puis des sénateurs, sera nécessaire
Prochaine étape, le vote des députés en session plénière à partir de dimanche ou lundi prochain. Deux tiers des votes des députés (342 sur 513) seront requis mais rien n'est encore joué. De nombreux députés restent indécis. Puis, ce sera au tour des sénateurs de se prononcer à la majorité simple.
Si ces caps sont franchis, la dirigeante de gauche sera écartée du pouvoir pendant 180 jours maximum, en attendant un vote définitif sur sa destitution, encore au Sénat. Si la procédure aboutit, c’est le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui assurera la présidence par intérim jusqu’en 2018.
Dilma Rousseff a-t-elle commis un "crime de responsabilité" ?
La présidente brésilienne, qui en est à son deuxième mandat, est accusée par l’opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection. Le Tribunal Supérieur Electoral enquête pour savoir si les candidats ont utilisé de l’argent détourné de l’entreprise publique Petrobras.
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Dilma Rousseff, 68 ans, se défend d’avoir commis un quelconque "crime de responsabilité administrative" qui justifie sa destitution.
Ce qui se joue cette semaine au Parlement est moins juridique que politique. En réalité, tous les prédécesseurs de Dilma Rousseff ont eu aussi recours à cette manœuvre budgétaire mais ils étaient bien plus populaires que l’actuelle présidente. La présidente déçoit à droite bien sûr mais aussi à gauche. Cependant son électorat, rejette massivement cette commission de 65 députés, dont 23 sont actuellement soupçonnés de corruption.
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