L'opposition a refusé une offre de dialogue du camp Kadhafi, ont annoncé les insurgés, mais le régime apporte un démenti
Le régime libyen dément formellement une offre de négociations du pouvoir en direction de l'opposition, a déclaré mardi à l'AFP un responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat: "C'est n'importe quoi, c'est tellement agaçant de commenter une telle foutaise."
Depuis Benghazi, le Conseil national a rejeté toute négociation avec le régime.
Néanmoins, l'opposition n'entamera pas de poursuites judiciaires contre le numéro un libyen Mouammar Kadhafi s'il démissionne et quitte le pays, a assuré mardi à l'AFP le président du Conseil national mis en place par les insurgés pour préparer la transition.
Mardi matin, un avion a bombardé un immeuble d'habitation de deux étages près du port pétrolier de Ras Lanouf, base la plus avancée de l'opposition dans l'Est libyen, soufflant la façade du rez-de-chaussée, selon un journaliste de l'AFP. Plus tôt, un missile avait explosé près de l'autoroute, à 100 mètres de quelques maisons à l'entrée de cette ville stratégique située à 300 km au sud-ouest du siège de l'opposition à Benghazi et contrôlée depuis vendredi par les insurgés opposés au colonel Mouammar Kadhafi.
L'opposition libyenne contrôlait mardi Zenten, une ville située à 120 km au sud-ouest de Tripoli, mais les forces pro-Kadhafi étaient déployées autour de la ville, selon un Français joint par téléphone. "La ville est contrôlée par l'opposition, mais il y a des camions lance-roquettes multiples Grad autour de la ville", a déclaré Florent Marcie, réalisateur de films documentaires à Zenten.
Dimanche soir, des combats ont opposé insurgés et soldats au nord de la ville. "A l'hôpital, il y avait un ou deux morts côté insurgés et quelques blessés, plus des blessés de l'armée libyenne, dont un colonel. J'ai vu passer un pick-up avec quatre corps mains et pieds attachés, tués d'une balle dans la tête. Selon les habitants, ils ont été tués par l'armée de Kadhafi", a déclaré Florent Marcie.
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