L'opposant pro-russe Ianoukovitch affronte le Premier ministre Ioulia Timochenko au 2e tour de la présidentielle
Viktor Ianoukovitch, ancien Premier ministre balayé par la révolution orange de 2004 (entre 32% et 35% des voix) affrontera donc l'ancienne égérie de cette même révolution, Ioulia Timochenko (entre 26% et 27% des voix).
Le président sortant, Viktor Ioutchenko, figure centrale de la révolution orange, n'obtient que 6% des voix. Un vrai camouflet.
Ses compatriotes ne font pas mystère de la profonde déception qu'ils ressentent à l'issue de son mandat, notamment dans la lutte contre la corruption, le tout sur de fond de crises politiques à répétition et de vives tensions avec Moscou.
De l'avis des experts, l'écart relativement faible entre les deux concurrents principaux laisse entrevoir une lutte acharnée pour le second tour, prévu le 7 février. Lundi, après dépouillement de 75% des bureaux de vote, Viktor Ianoukovitch devançait de 11 points Ioulia Timochenko.
Quel que soit le vainqueur, il n'aura pas la partie facile pour relever un pays en mal de stabilité politique et sous perfusion financière du Fonds monétaire international depuis un an.
Après avoir tourné le dos à Moscou sous M. Iouchtchenko, l'Ukraine devrait en revanche revenir à une politique "d'équilibre d'intérêts" entre l'Occident et la Russie, estiment nombre d'analystes.
Les deux candidats prônent un rapprochement avec l'UE - même si la porte de l'adhésion n'est pas pour l'heure ouverte - tout en ménageant Moscou. Ils sont aussi tous deux opposés à une adhésion à l'Otan, un des chevaux de bataille de M. Iouchtchenko.
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