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Jean-Marc Ayrault aux Philippines, loin d'une "forme de médiocrité" politique

Bousculé par l'opposition et en chute dans les sondages, le Premier ministre semble prendre plaisir à son déplacement en Asie du Sud-Est. Des visites qui lui permettent de "prendre de la distance avec la vie quotidienne de la politique française". C'est ce qu'il a confié à des journalistes.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Romeo Ranoco Reuters)

Le premier déplacement de Jean-Marc Ayrault hors de l'Union
européenne l'a conduit à Singapour et aux Philippines, deux pays à forte croissance où il a enfilé le costume de 
VRP des intérêts français et européens. Un voyage qui lui a permis, il l'a dit,  de "prendre de la distance avec la vie quotidienne de la
politique française"
, et son "côté
réducteur, affadissant, qui peut conduire à une forme de médiocrité"
.

Dans un monde où "la révolution
numérique crée une exigence deréactivité tout le
temps
", le Premier ministre espère que c'est au contraire "dans la durée que
l'action se juge
", et qu'il est une "cible provisoire: quand
on rentre dans le dur, quand on n'est plus dans les annonces,
tout le monde (les ministres) souffre."

Et quand on lui demande s'il est "aidé " lui-même par des membres du gouvernement qui ne respectent pas toujours la solidarité gouvernementale, il esquive: "Les problèmes
reviennent toujours, ça vaut pour les ministres de l'Intérieur, de l'Education et de la
Santé
", des personnalités présentées
comme de possibles successeurs à Matignon.

Et Jean-Marc Ayrault insiste : "Il faut avoir le sens de l'Etat.Quand on est à un poste
important, c'est un honneur mais aussi un devoir
".

Quant aux sondages: "On fait un travail difficile, il n'est pas
toujours populaire de demander des efforts aux gens
... " Un mécontentement qui sera, il l'espère, sans conséquences électorales: "Il n'y a pas d'élection demain matin..."

 

 

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