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Italie. Mario Monti n'est pas candidat aux législatives, mais…

Il est prêt à associer son nom à une campagne et même à diriger le pays, si le Parlement lui demande.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mario Monti lors de sa conférence de presse de fin d'année, à Rome (Italie), le 23 décembre 2012. (ALESSANDRO BIANCHI / REUTERS)

Mario Monti hésite. Ou bien il cache son ambition. Le chef du gouvernement italien démissionnaire Mario Monti a donné une longue conférence de presse, dimanche 23 décembre, au cours de laquelle il s'est contenté de ne pas annoncer de candidature officielle. Tout en insistant sur son "programme" et en se disant prêt à "diriger les forces qui manifesteront une adhésion convaincue". Qu'a vraiment dit Mario Monti ?

Il a un programme "pour changer l'Italie"

"Aux forces qui manifesteront une adhésion convaincue et crédible au programme Monti, je suis prêt à donner mon opinion, mes encouragements, et si on me le demande, à les diriger", a-t-il affirmé. Mario Monti a annoncé la publication prochaine sur internet d'"un programme pour changer l'Italie et réformer l'Europe" présenté comme un "agenda pour un engagement commun, première contribution à une discussion ouverte". Il en a dévoilé quelques clés : une nouvelle loi anticorruption, un programme de libéralisations, une réforme de la loi électorale... Avec "beaucoup de rose et beaucoup de vert", donc une place importante accordée aux femmes et à l'environnement.

Il est prêt "à assumer des responsabilités"

"Je suis prêt à assumer un jour, si les circonstances le veulent, les responsabilités qui me seraient confiées par le Parlement", a précisé Mario Monti, 69 ans, désormais sénateur à vie. Il a au passage vanté le bilan de ses 400 jours à la tête de l'Italie. "La crise financière a été vaincue", et ce "sans aides européennes, et sans aide du FMI" , s'est-il félicité ."Les Italiens peuvent de nouveau garder la tête haute comme citoyens européens".

Il est farouchement anti-Berlusconi

Mario Monti a aussi attaqué avec mordant son prédécesseur et rival Silvio Berlusconi. Il Professore a exprimé son "désarroi" face aux déclarations contradictoires du Cavaliere, qui a alterné ces derniers jours déclarations louangeuses et condamnation sans appel sur l'action de son gouvernement. "J'ai beaucoup de mal à suivre la linéarité de sa pensée", a-t-il glissé ironiquement. Il a aussi condamné sa proposition de supprimer l'impôt foncier sur la résidence, rétablie par son gouvernement et très impopulaire.

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