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Iran : le Français Benjamin Brière sera jugé pour "espionnage", annonce son avocat

Il est détenu depuis mai 2020 dans une prison du nord-est du pays. Ce touriste est accusé d'avoir pris en photo des "zones interdites" avec un drone.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Une photographie non datée de Benjamin Brière diffusée sur le compte Twitter de son avocat en mars 2021. (SAID DEHGHAN / TWITTER / AFP)

Le Français Benjamin Brière, détenu en Iran depuis mai 2020, va être jugé pour "espionnage" et "propagande contre le système" politique de la République islamique, a annoncé son avocat Saïd Dehghan, dimanche 30 mai. A l'issue de l'instruction, le parquet a confirmé les poursuites "et le procureur prépare l'acte d'accusation et l'envoie au tribunal révolutionnaire pour la poursuite du processus judiciaire", a-t-il précisé.

Benjamin Brière est détenu à Machhad, dans le nord-est de l'Iran, depuis un an. En mars dernier, l'avocat avait expliqué que "ce touriste français" était accusé d'espionnage pour "des photographies de zones interdites" prises avec un drone. Il est également accusé de propagande pour avoir "posé la question [sur les réseaux sociaux] de savoir pourquoi le voile islamique est 'obligatoire' en République islamique [d'Iran] mais 'facultatif' dans d'autres pays musulmans". L'espionnage est passible en Iran de la peine de mort, et la propagande contre le système de trois mois à un an de prison.

Interrogée par franceinfo en mars dernier, sa sœur Blandine Brière avait expliqué que son frère était parti en voyage en 2018 dans un van aménagé, d'abord en Scandinavie, puis en Iran au terme d'un long voyage depuis la France. "Ce sont des accusations infondées. Il reste un touriste qui allait prendre de jolies photos. Et on se retrouve dans une histoire grotesque." Cette semaine, Blandine Brière avait rédigé une lettre ouverte, publiée par Le Point, dans laquelle elle demandait à Emmanuel Macron d'agir pour obtenir la libération du trentenaire, emprisonné "sans fondement" et devenu selon elle un "instrument de négociations qui le dépassent".

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