Un touriste américain tué par les flèches d'une tribu qui s'attaque à quiconque pose le pied sur son île
L'homme de 27 ans a débarqué sur l'île de North Sentinel, pourtant interdite d'accès, car habitée par une tribu qui refuse tout contact avec le monde extérieur.
![](https://www.francetvinfo.fr/pictures/wlHTKSQ0PdI6xZKVJl1E0qvnjq4/100x100/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
![Une vue aérienne de l'île de North Sentinel située dans l'archipel indien d'Andaman-et-Nicobar, le 14 novembre 2005. (GAUTAM SINGH / AP / SIPA)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/XVOOuQKfgpwkztou_R6Uu_P8oQc/0x122:2000x1247/432x243/2018/11/21/phpJIkcB9.jpg)
Un touriste américain est mort sous les flèches d'une tribu autochtone vivant coupée du monde sur une île de l'archipel indien d'Andaman-et-Nicobar, ont annoncé, mercredi 21 novembre, des sources policières locales. John Chau, 27 ans, a été encerclé et tué le 16 novembre sitôt le pied posé sur l'île de North Sentinel, où le peuple de chasseurs-cueilleurs des Sentinelles vit en autarcie. Il est interdit de se rendre dans cette île de la mer d'Andaman.
>> Il existe sur Terre une île habitée que personne ne parvient à approcher
Le visiteur étranger avait payé des pêcheurs locaux pour l'emmener à North Sentinel, où réside cette tribu souvent décrite comme la plus isolée de la planète et qui refuse le contact avec le monde extérieur. L'intrus a reçu une volée de flèches à peine débarqué sur l'île, a déclaré à l'AFP une source policière sous couvert d'anonymat.
"Il a été attaqué avec des flèches mais il a continué à marcher. Les pêcheurs ont vu les tribaux nouer une corde autour de son cou et traîner son corps", a poursuivi cette source. Les pêcheurs "ont pris peur et se sont enfuis mais ils sont revenus le matin suivant et ont trouvé son corps sur la plage", a-t-elle ajouté.
Interdit de se rendre à moins de 5 km de l'île
La police indienne a ouvert une enquête pour meurtre. Sept pêcheurs ont été arrêtés. Selon la presse indienne, des pêcheurs ont prévenu un religieux de la principale ville de la région, Port Blair, qui a à son tour alerté la famille de la victime aux Etats-Unis. Cette affaire met en lumière la condition de cette peuplade autochtone, dont la population est estimée à 150 individus, qui s'attaque à quiconque pose le pied sur son île. Les tentatives de contact du monde extérieur ces dernières décennies se sont heurtées à l'hostilité et la violence. Les autorités indiennes interdisent de se rendre à moins de 5 km de North Sentinel.
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