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Après la révocation de l'autonomie du Cachemire, le Pakistan expulse l'ambassadeur indien

Jusqu'ici, l'Etat du Jammu-et-Cachemire (Inde) bénéficiait d'un statut spécial lui permettant de légiférer sur tous les sujets à l'exception de la défense, des Affaires étrangères et des communications.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des manifestants marchent contre la décision de l'Inde de révoquer l'autonomie du Cachemire, à Lahore (Pakistan), le 5 août 2019. (RANA SAJID HUSSAIN / PACIFIC PRESS)

Le Pakistan a annoncé mercredi 7 août qu'il expulsait l'ambassadeur indien à Islamabad et suspendait le commerce bilatéral avec l'Inde, deux jours après la révocation par New Delhi de l'autonomie constitutionnelle de la partie du Cachemire qu'elle contrôle.

Le gouvernement a également annoncé qu'il abaissait le niveau des relations diplomatiques avec l'Inde et suspendait le commerce avec son voisin. Cette deuxième mesure est avant tout symbolique, les échanges étant déjà très limités entre les deux pays. Ces décisions ont été annoncées après une nouvelle réunion du comité de sécurité nationale, à laquelle ont participé les principaux ministres et généraux pakistanais.

Le Cachemire est revendiqué par le Pakistan

La révocation de l'autonomie constitutionnelle du Cachemire, une décision explosive, vise à placer sous une tutelle plus directe de New Delhi cette région revendiquée par le Pakistan. L'Etat du Jammu-et-Cachemire, peuplé en majorité de musulmans, bénéficiait jusqu'alors d'un statut spécial garanti par la Constitution indienne. Il permettait à cette région de légiférer sur tous les sujets à l'exception de la défense, des Affaires étrangères et des communications.

Le Pakistan, qui revendique le Jammu-et-Cachemire depuis la partition avec l'Inde en 1947 au terme de la colonisation britannique, a qualifié lundi la décision de New Delhi d'"illégale". Imran Khan a annoncé qu'il porterait la question devant les instances internationales.

La décision pourrait exacerber la rébellion sanglante au Cachemire indien, qui a coûté la vie à plus de 70 000 personnes, principalement des civils, depuis 1989. En prévision de possibles troubles, les autorités indiennes avaient déployé ces dix derniers jours plus de 8 000 paramilitaires supplémentaires dans cette zone déjà hautement militarisée. La région himalayenne est sous une chape de plomb depuis dimanche soir et totalement coupée du monde, tous les moyens de communication étant bloqués.

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