Crise en Haïti : la France affrète des vols spéciaux pour évacuer ses ressortissants vulnérables

Haïti, déjà victime d'une très grave crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis début mars, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de la capitale Port-au-Prince.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Des ressortissants américano-haïtiens arrivent à Miami, en Floride, le 21 mars 2024, après avoir quitté Port-au-Prince. (MARCO BELLO / AFP)

La France a mis en place, dimanche 24 mars, des vols spéciaux pour permettre à ses ressortissants "les plus vulnérables" de quitter Haïti, dont la capitale est en proie à la violence des gangs.

Ces vols, affrétés par le ministère des Armées, doivent débuter le même jour, a précisé le ministère français des Affaires étrangères, alors que les liaisons aériennes commerciales avec Port-au-Prince sont interrompues.

Quelque 1 100 Français sur place

"L'ambassade de France à Port-au-Prince reste ouverte et poursuit son activité malgré les conditions dégradées, a précisé le ministère. Elle demeure entièrement mobilisée en soutien à la communauté française sur place."

Quelque 1 100 Français, dont un grand nombre de binationaux, vivent en Haïti, selon les chiffres du Quai d'Orsay. Les ressortissants "sont invités à se signaler à l'ambassade de France à Port-au-Prince au +509 29 99 90 90 s'ils ne l'ont pas déjà fait", précise le ministère, qui n'avait pas encore d'estimation du nombre de personnes potentiellement concernées.

Haïti, déjà victime d'une très grave crise politique et sécuritaire, est en proie à un regain de violences depuis début mars, lorsque plusieurs gangs ont uni leurs forces pour attaquer des lieux stratégiques de Port-au-Prince, disant vouloir renverser le Premier ministre, Ariel Henry. Ce dernier a démissionné le 11 mars et des négociations sont en cours en vue de former des autorités de transition.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.