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La zone euro repousse le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce

La décision, qui devait être prise mercredi à Bruxelles, a été repoussé à lundi, "de nouveaux travaux techniques étant nécessaires".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker avec le ministre des Finances grec Evangelos Venizelos le 9 février 2012 à Bruxelles (Belgique). (JOHN THYS / AFP)

La zone euro a décidé mardi 14 février de reporter à nouveau un déblocage d'une aide cruciale pour éviter une faillite de la Grèce, faute pour Athènes d'avoir rempli toutes les conditions, alors que certaines voix s'élèvent pour évoquer une sortie du pays de la monnaie commune.

"Il semble que de nouveaux travaux techniques doivent encore être réalisés entre la Grèce et la troïka" qui rassemble les principaux bailleurs de fond du pays, et ce "dans plusieurs domaines", a expliqué mardi soir le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

Du coup, une réunion de leur forum de l'Eurogroupe, initialement prévue mercredi à Bruxelles pour approuver le plan de sauvetage, a été annulée et remplacée par une simple conférence téléphonique. La décision a été repoussée à lundi.

Des échéances de plus en plus pressantes

Pour éviter la banqueroute, Athènes doit absolument rembourser le 20 mars 14,5 milliards d'euros de créances et obtenir le feu vert de ses partenaires au plan d'aide.

Athènes espérait s'assurer dès mercredi soir un feu vert pour une aide de 230 milliards d'euros en deux volets, prévue en échange de mesures drastiques d'austérité et de réformes : 100 milliards d'euros d'effacement de dette par les banques et 130 milliards d'aide publique.

Plusieurs points encore à régler

Le vote dimanche par le parlement grec du programme d'austérité exigé par ses créanciers publics avait levé un premier obstacle. Mais Athènes devait aussi trouver avant mercredi 325 millions d'euros d'économies supplémentaires dans son budget 2012. Or, après une réunion mardi de hauts fonctionnaires de la zone euro destinée à préparer l'Eurogroupe, il est apparu que le trou de 325 millions d'euros n'était pas bouché de manière convaincante, selon une source ayant participé à la discussion.

La discussion au niveau européen coince aussi sur le niveau de participation de la Banque centrale européenne à l'opération d'allègement de la dette d'Athènes, pour compléter l'effort des créanciers privés, et sur ses modalités.

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