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LA VIDEO. Macédoine et Grèce se disputent l’héritage d’Alexandre

Jamais peut-être, l’usage d’un nom n’a fait autant polémique. Athènes ne supporte pas que le nom Macédoine soit utilisé par l’ancienne république yougoslave. Comme nous l’explique Falila Gbadamassi, la Grèce craint des visées territoriales sur la Macédoine grecque.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Statue d'Alexandre de Macédoine érigée à Skopje. (Sipa)

Athènes est chatouilleuse sur son antiquité. Ainsi, elle n’apprécie guère que son héros du Nord, Alexandre, soit au service d’une autre nation. Bien que considéré comme barbare par les Athéniens du IVe siècle avant J.-C., le royaume de Macédoine a dominé la Grèce classique. Aussi Alexandre a été recyclé en héros grec.
 
Or, lorsque le jeune Etat de Macédoine issu de l’ex-Yougoslavie s’empare de l’étoile à 16 branches du père d’Alexandre le Grand, Philippe, Athènes se fâche. Skopje devra réduire son ambition de moitié et ne conservera que huit branches sur son drapeau.
 

Tout cela peut paraître anecdotique, et pourtant la jeune République doit se trouver un passé de prestige, pour flatter son peuple. Une décennie après l’affaire de l’étoile, les nationalistes au pouvoir revendiquent à nouveau l’histoire antique. Une statue en hommage à Alexandre le Grand, baptisée Le Guerrier à cheval, trône depuis 2011 dans le centre-ville de Skopje.
 
Où s’arrêtera le nationalisme macédonien? Aux yeux d’Athènes, le risque est que Skopje se lance dans des revendications territoriales. Du moins qu’elle ne déstabilise le nord de la Grèce en appelant à une «grande Macédoine». Pour l’heure, Athènes met tout son poids pour freiner le développement de ce pauvre voisin. Blocage de son adhésion à l’Union européenne et également à l’Otan.

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