Flou total sur le sort de la journaliste Édith Bouvier

Cela fait plus de six jours maintenant qu'elle a été blessée à la jambe, dans un bombardement qui a coûté la vie à deux de ses confrères. Aujourd'hui, Édith Bouvier est, semble-t-il, toujours bloquée à Homs. Car on ne sait plus vraiment où elle se trouve précisément.

Il faut dire que les informations contradictoires se sont succédées ce mardi. La confusion est sans doute venue du sort d'un autre journaliste, le Britannique Paul Conroy, qui a lui réussi à gagner le Liban.

Dans la matinée, une information circule selon laquelle la journaliste française aurait, elle aussi, rejoint le pays voisin. Dans l'après-midi, c'est le président de la République lui-même qui confirme à demi-mot l'information, et se réjouit "que ce cauchemar prenne fin" .

"J'ai été imprécis, je m'excuse" (Nicolas Sarkozy)

Mais les réjouissances ne durent pas. Deux heures plus tard, rétropédalage en règle du chef de l'État : "Il n'est pas confirmé qu'elle est aujourd'hui en sécurité au Liban. Les communications sont très difficiles avec Homs" , explique-t-il en marge de son meeting à Montpellier. "Je ne voudrais pas vous dire des choses inexactes. Nous travaillons sur l'exfiltration. J'ai été imprécis, je m'excuse auprès de vous."

La direction du Figaro dément en effet l'information d'une évacuation réussie : "il est faux de dire qu'elle est saine et sauve au Liban. Elle n'est pas au Liban mais toujours en Syrie".

Selon notre correspondante à Beyrouth, l'évacuation d'Édith Bouvier avait commencé à Homs, mais le convoi a dû rebrousser chemin à cause des bombardements qui continuent sur la ville syrienne.